lundi 30 septembre 2013

Réflexions sur la «chute du monde islamique»

J'emprunte au blogue québécois http://www.postedeveille.ca  cette  analyse par Hélios, pseudonyme d'un Egyptien chrétien immigré au Québec.
Analyse rude, comme toutes les siennes.
Je la publie ici car je suis en proie à l'incertitude. J'ai étudié jadis l'Islam chiite surtout ; j'ai aimé ses mystiques, ses poètes. Mais maintenant ? Sont-ils disparus, ces poètes et ces mystiques ? Sous les coups de ces barbares ivres de sang dont le images nous obsèdent ? Des amis me disent que non. J’aimerais les croire...
Mais je m'interroge. Ceux que j'aimais et que j'aime encore sont-ils dans l'orthodoxie de l'Islam ? Sont-ils au contraire des hérétiques voués au royaume du Shaytan ?
La violence connaturelle à l'Islam est-elle ascétique et mystique ? Ou est-elle meurtrière et exterminatrice ? Le djihad est-il spirituel, comme j'ai longtemps voulu le croire ? Ou bien est-il cette boucherie ?
Je ne sais pas.
En tout cas, cette analyse est de nature à faire chanceler les idées reçues.


Réflexions sur la «chute du monde islamique» (Hélios d'Alexandrie)

Hélios commente l'interview de l'universitaire et écrivain égypto-allemand Hamed Abd el-Samad, auteur du livre «La chute du monde islamique». Lire la traduction de l'interview par Hélios: Partie 1 et Partie 2.

Hamed Abd el Samad
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Je m'étais promis au moment de traduire l'interview avec Hamed Abd el Samad, d'écrire une chronique en guise de commentaire. Mon premier sentiment après avoir suivi l'entretien en fut un d'admiration mêlé d'étonnement.

Admiration pour la lucidité, la sagesse et le courage tranquille de cet homme, et étonnement mêlé d'inquiétude face au portrait sans concessions qu'il trace du monde islamique. Cette chute prévisible du monde islamique nous en avions déjà parlé sur Poste de Veille, Hamed Abd el Samad n'est pas un inconnu pour nous, mais c'est la première fois qu'il nous a été possible de l'entendre ou de le lire longuement sur le sujet.

Une question ne cesse de me hanter depuis que j'ai traduit l'entretien: Hamed Abd el Samad est-il représentatif de ce qui viendra après l'islam, ou bien se contente-t-il d'être un prophète qui prêche dans le désert? Selon qu'on est optimiste, réaliste ou pessimiste la réponse à cette question variera. Le fait est que nous ne possédons pas d'informations précises sur ce qui se passe actuellement dans les pays arabes, ce que nous apprenons des bulletins de nouvelles ou de la bouche des reporters est à la fois très partiel et très superficiel. Mais il y a plus, nous nous sommes habitués, ou nous avons été conditionnés à voir les musulmans comme un groupe animé et soudé par la religion, du moins c'est ainsi que les islamistes, mais également les médias, se plaisent à nous les présenter. Cette image ne reflète pas toute la réalité, car même si l'islam revêt une grande importance pour les musulmans, leur foi n'est pas nécessairement inébranlable. Or leur foi est actuellement soumise à rude épreuve, même les moins lucides d'entre eux ne peuvent s'empêcher de jeter un regard désapprobateur sur les forfaits de l'islamisme. Il y a simplement trop de sang qui coule et qui continuera de couler un peu partout, et particulièrement au Moyen-Orient, pour que l'islam s'en tire indemne.

L'islam c'est l'empereur nu, dont personne ou presque ne voit ni ne reconnaît la nudité, sans doute par respect, mais aussi de peur que ses partisans inconditionnels ne punissent celui qui a l'outrecuidance de décrire ce qu'il voit. Hamed Abd el Samad l'a appris à ses dépens, il a bien vu et bien décrit les origines du fascisme islamique qu'il a retracé chez Mahomet. Pour avoir raconté ce qu'il a vu sa tête a été mise à prix, et il a dû se cacher longtemps par la suite. Comme en pareille occasion, les islamistes ont contribué à diffuser l'information; sans le savoir ils ont servi de caisse de résonnance à leur détracteur, grâce à eux des millions de musulmans ont appris que l'un des leurs a découvert des éléments de fascisme chez Mahomet. Les islamistes ont rejeté vigoureusement l'accusation de fascisme, ils ont été outragés et ont eu de la peine à contenir leur colère; pourtant tout le monde sait qu'ils admirent et vénèrent Hitler, et qu'ils réservent à Mein Kampf  une place de choix dans leurs bibliothèques et librairies.

Les musulmans pratiquants, ceux pour qui l'islam est une grâce accordée par Allah, et ce qui est arrivé de mieux à l'humanité, sont du point de vue de la modernité des laissés pour compte volontaires. Pour eux le progrès ne peut se faire qu'en direction de l'Arabie du 7e siècle, tout le reste est superflu bien qu'il soit fort commode d'en jouir et même d'en abuser. Hamed Abd el Samad ne le dit pas explicitement, mais leur certitude à l'effet que le coran est la parole incréée d'Allah, les dispense de réfléchir sur le retard qui continue de se creuser entre eux et le monde moderne. Cette certitude les immunise fantasmatiquement contre l'échec et contre l'obligation morale d'y remédier; c'est qu'ils ont revêtu l'islam comme une armure et l'ont brandi comme un sabre, non pour se défendre contre un oppresseur, mais contre la vérité qui libère.

Hamed Abd el Samad accorde beaucoup d'importance aux facteurs psychologiques, tels que le déni, le suprématisme, la haine, lesquels traduisent un profond sentiment d'infériorité chez les musulmans. Cependant il évite d'aller à la racine du mal soit la conviction que le coran est la parole incréée d'Allah et que l'islam est la religion qui rend toutes les autres caduques. Cette conviction est pour les musulmans une évidence qui n'a pas besoin de démonstration. Le suprématisme islamique découle en droite ligne de cette prétendue évidence, tout musulman qui la met en doute ou qui la relativise devient un apostat. Il s'ensuit que le suprématisme et tout ce qu'il entraîne avec lui: la haine et la violence sont nécessairement consubstantiels à l'islam.    

Hamed Abd el Samad nous a dévoilé le mécanisme de la radicalisation des jeunes musulmans en occident. La dévotion compulsive, le suprématisme et la haine de l'occident sont des mécanismes de défense qui les protègent de la dure réalité, soit leur incapacité à s'assumer comme personnes adultes, libres et responsables face aux nombreux choix qu'offre la société occidentale. La radicalisation est une régression, c'est un aveu d'échec qui se cache derrière la barbe salafiste chez les hommes et le voile sous toutes ses formes chez les femmes.

La régression fondamentaliste a pour objectif de sauver l'islam d'une modernité considérée comme un danger mortel. Les musulmans qui se radicalisent en occident le font avec d'autant plus de facilité que leur radicalisation ne provoque aucune opposition apparente de la société d'accueil. Leur « droit » à la radicalisation est protégé par la société qu'ils rejettent et la démocratie qu'ils se plaisent à haïr et à dénigrer. Cette réalité est au cœur du débat sur la laïcité au Québec, car les signes islamiques ostentatoires expriment moins l'attachement des musulmans à l'islam, que leur hostilité à l'égard de la modernité.

Cette hostilité, ou pour être plus précis cette ambivalence, est à la base de la schizophrénie islamique qui consiste à jouir des réalisations scientifiques et techniques de l'occident et à mépriser en même temps l'esprit qui les a rendus possibles. Cette ambivalence n’est nulle part aussi évidente que chez les immigrants islamistes: ils éprouvent une aversion profonde à l'égard du Québec, mais rien ne les fera renoncer à leur statut d'immigrants.   

Hamed Abd el Samad a quitté l'islam comme on quitte un navire en détresse ou une maison qui menace de s'écrouler. Son apostasie est dans les faits un constat, l'islam est une cause perdue. Les réformistes, ceux qui tentent de sauver l'islam, n'ont plus de contact avec le monde réel, ils ressemblent aux musiciens du Titanic qui accompagnent de leurs instruments le navire qui sombre, ou à celui-là qui repeint sa maison pour l'empêcher de s'écrouler.

L'islam est condamné à l'insignifiance non à cause de ses ennemis, mais parce que ses partisans inconditionnels, les islamistes, s'acharnent à lui rendre son vrai visage. Même s'ils ne le disent pas tout haut, les musulmans ont de plus en plus de difficultés à se reconnaître dans l'islam authentique. Un fossé se creuse entre les musulmans et les islamistes, entre les musulmans et l'islam, entre les jeunes qui posent des questions embarrassantes et ceux qui leur interdisent de les poser. Quand l'argent du pétrole viendra à manquer, les gens simples retrouveront leur religiosité de naguère, les autres se contenteront du folklore.

L'islamisme est condamné à disparaître, non parce qu'il est porteur d'un projet irréalisable: le califat islamique universel, mais parce qu'il a de fait échoué lamentablement dans tous les pays où il s'est implanté. En cela il ressemble au communisme dont l'effondrement a été aussi soudain qu'imprévisible. La chute du monde islamique sera plus lente et de loin plus sanguinaire; toute la violence contenue dans l'islam se déchaînera, les chrétiens seront contraints de fuir, mais les musulmans en seront les principales victimes. Les signes de cette chute s'observent aujourd'hui au Moyen-Orient, mais ce n'est qu'un début, car les pays musulmans qui alimentent le brasier seront à leur tour pris dans ses flammes.


Rien de ce qui peut être fait ou de ce qui se fera ne réussira à sauver l'islam de lui-même. Le monde ne pourra qu'assister impuissant à l'enchaînement des massacres, aux destructions de cités entières et à l'exode de millions de réfugiés. La rage emprisonnée dans la bouteille de l'islam se libèrera, les populations paieront au centuple la dette que les conquérants musulmans leur ont léguée il y a quatorze siècles. L’espoir toutefois est permis, car ces populations en deuil d'elles-mêmes, réussiront, à travers les cendres de l'islam et de la tyrannie, à se retrouver, à se reconnaître et à survivre.

vendredi 20 septembre 2013

Au Diable, la colère !

Des conseils spirituels terriblement utiles !


Père Gheorghe (CALCIU): La colère
Icoană a părintelui Gheorghe Calciu - Diaconești


Aujourd'hui, l'homme vit sous une telle pression écrasante que ses nerfs sont tendus à l'extrême, et la moindre provocation suscite en lui le péché de la colère.
Les causes de la colère pourraient être l'enfant qui ne nous écoute pas, ou le mari ou la femme qui nous contredisent, ou le chauffeur qui nous coupe la route avec sa voiture, ou nous semble le faire, ce qui nous donne un motif pour être amenés à la colère.
Même si, par la maîtrise de soi, notre colère n'est pas extérieurement exprimée ou n'est pas entendue par celui qui l'a provoquée, elle est toujours un péché, car elle nuit à notre âme et à notre cœur. C'est une action contre soi-même, sous la tentation du Diable que d'être en colère.

Le Sauveur nous avertit en termes sévères concernant la colère qui donne naissance à des conflits verbaux et à l'utilisation de paroles injurieuses.
Aujourd'hui, l'homme vit sous une telle pression écrasante que ses nerfs sont tendus à l'extrême, et la moindre provocation suscite en lui le péché de la colère.

Le Sauveur nous avertit en termes sévères concernant la colère qui donne naissance à des conflits verbaux et à l'utilisation de paroles injurieuses.
Je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: Raca , sera passible du conseil : mais celui qui lui dira : Insensé! Mérite d'être puni du feu de l'enfer (Matthieu 5.22) .

... Personne ne pense au mal sans corrompre le cœur où Dieu devrait demeurer...
[ .... ]
Je conseille à mes ouailles qu'avant qu'elles n'expriment leur colère, que ce soit en paroles ou gestes, ne serait-ce que mentalement, de prononcer trois ou cinq fois : "Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu , aie pitié de moi, pécheur." Et si elles disent la prière rapidement et distraitement sous l'oppression de la colère, alors elles devraient se concentrer avec humilité sur le mot "pécheur", et leur colère s'atténuera. Beaucoup d'entre elles ont réussi à faire que leur vie, leurs relations familiales, leurs relations avec d'autres personnes, et même leur vie intérieure change pour le mieux.

Tous les conflits du monde ont leur origine dans une colère sans relâche. On est en colère et on  blesse l'autre, qui répond alors avec plus de violence et de force. Une fois que cette chaîne est commencée,  elle ne peut être brisée que par l'appel de la prière - une prière authentique.
[ ... ]
Le Nom de Jésus est doux à prononcer. Il rejette nos démons et ramène les anges dans le cœur, dans l'esprit, et on se comporte avec douceur devant les autres.
  
Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
The Orthodox Word
No.261
Brotherhood of St. Herman of Alaska
Platina
California
USA

Père Gheorghe Calciu (1925-2006) fut un grand confesseur et un Père spirituel orthodoxe roumain qui passa de nombreuses années pour sa foi dans le goulag roumain.

mardi 17 septembre 2013

L'art des castrats : Farinelli par Jaroussky

J'ai décidé d'élargir un peu la palette de ce blogue en faisant écho à l'enthousiasme que j'ai pu éprouver à l'écoute ou à la vue de certaines œuvres d'art. Car enfin, quelle est la source de la beauté ? Dieu lui-même. Platon l'a justement dit : le Beau, le Bon et le Vrai sont de Dieu. Se réjouir de la beauté créée par l'homme, c'est aussi (qu'on le veuille ou non, qu'on le sache ou non) rendre grâce au Créateur de toutes choses. Ayant fait l'homme à son image et selon sa ressemblance, il l'a fait capable de beauté.
Mes choix seront personnels, donc partisans. Je ne ferai un sort qu'aux œuvres qui ont réussi à m'élever l'âme.
Voici le premier : le dernier album, qui vient de sortir, du célébrissime et (pourtant) admirable contre-ténor Philippe Jaroussky consacré à une sélection d'airs chantés au XVIIIe siècle par l’admirable et célébrissime castrat Farinelli.







Cet album, somptueux, l'est de plusieurs façons. L'emballage, d'abord, est luxueux, il comporte en particulier un livret de 112 pages (avec de nombreuses photos) dont je reparlerai.

Mais il l'est plus encore par le contenu. C'est l'un des plus beaux, pour ne pas dire le plus beau que notre génial contre-ténor a enregistré. La demi-année sabbatique qu'il a prise lui a bien profité. Sa voix, qui auparavant accusait parfois quelque fatigue à la suite d'un calendrier de concerts très pesant, a retrouvé toute la pureté, le legato, la ductilité, dirai-je, de ses 20 ans - les progrès techniques en plus.

Cet album permet de redécouvrir un musicien qui fut un maître de chant très célèbre, et injustement oublié : Porpora. Porpora découvrit celui qui devait devenir le célébrissime castrat Farinelli lorsque celui-ci était encore adolescent. Subjugué par ses dons naturels, il le forma durant des années avant et après sa castration et fut à l’origine de son éblouissante carrière. Il lui servit de père de substitution (le sien étant mort) et il lui voua une profonde affection. C'est pour Farinelli, disent les spécialistes, qu'il écrivit ses plus belles pages de musique car elles étaient totalement appropriées à la voix de son élève. Celles, en tout cas, de l'album, sont magnifiques, que ce soit dans la pyrotechnie vocale ou au contraire dans l'expressivité la plus tendre.

Jaroussky avoue qu'il lui a fallu attendre des années avant d'attaquer le répertoire redoutable de Farinelli. Il faut avouer que parvenu à la pleine maturité de ses 35 ans, et après une carrière déjà longue de 14 ans, il y réussit admirablement. Ses prouesses vocales, avec un timbre jamais altéré, et les pages de langueur qu'il rend avec une sensibilité passionnée, font les unes et les autres frissonner de plaisir.

C'est un virtuose, chacun le sait : à un moment, il rend une note tenue sans respirer durant 20 secondes : c'est long, très long ! Mais il indique modestement que Farinelli pouvait tenir le double, voire le triple : une miinute entière, puis enchaîner sur une vocalise sans respirer ! Mais en outre, on le sait aussi, il donne à ce qu'il chante des couleurs très variées et toujours belles : tantôt héroïques, tantôt tendres, tantôt sombres, tantôt claires... Du suprême grand art ! Car ce n'est pas de la mécanique vocale (comme la poupée des Contes d’Hoffmann) , c'est du chant, vraiment.

L'orchestre baroque de Venise (intitulé en anglais !!! Venice Baroque Orchestra), que je ne connaissais pas, et son chef Andrea Marcon, sont excellents et accompagnent à merveille. (Ce qui n'est pas toujours le cas avec les orchestres baroques).

Et puis il y a, en guest star, la grande Cecilia Bartoli. Les deux duos qu'elle chante avec Philippe Jaroussky, surtout le second "La gioia qh'io sento" de Mitridate, sont de pures merveilles : quelle entente, quelle complicité, ces voix qui se marient miraculeusement... C'est sublime !

Le livret, très complet, comporte une étude extrêmement documentée de Frédéric Delaméa sur Porpora et Farinelli pendant les 20 ans de leurs relations. Elle s'arrête au départ de Farinelli pour l'Espagne en 1737, qui marque une nouvelle étape décisive dans la vie de celui qui était devenu un éminent personnage, et c'est bien dommage. J'en dirai donc quelques mots.

Il devint vite le favori du roi Philippe V qu'il tirait par son chant de son hypocondrie, puis du fils de ce dernier Ferdinand VI . Il avait une influence qui l'apparentait presque à un vice premier ministre, et il l'exerça toujours, ô rareté, pour le bien. Il est vrai que sa carrière l'avait rendu prodigieusement riche. Il resta dans cette position privilégiée durant 22 ans, jusqu'à l'avènement de Charles III en 1759.

Il se retira alors à Bologne où il s'était fait bâtir une demeure somptueuse, remplie d’œuvres d'art, car c'était un grand amateur d'art. Il était très cultivé, et sa conversation était très recherchée. Il était d'ailleurs d'origine noble, contrairement aux autres castrats, et les rois d'Espagne lui avaient conféré les ordres les plus distingués du royaume. Aussi la bonne société le recherchait-elle.

Chose importante, il était extrêmement pieux et très munificent en œuvres charitables.

C'est pourquoi, si j'ai admiré l'esthétique raffinée du film Farinelli de Gérard Corbiau, les violentes entorses infligées à la vérité historique, notamment sur la personnalité de Farinelli, lequel est tout bonnement calomnié, m'ont grandement indigné.

P. S. J'ai eu la curiosité d'écouter de suite avant le présent disque celui qu'avait consacré il y a six ans, en 2007, Philippe Jaroussky au grand rival de Farinelli le castrat Carestini. Cette comparaison confirme ce que j'ai écrit plus haut : sa voix qui, certaines fois m'avait donné quelques inquiétudes (tout en restant exceptionnelle), a retrouvé toute sa fraîcheur, sa pureté, sa suavité dans les airs élégiaques, sa clarté mordante dans les airs de bravoure. Dieu soit loué !