Dans mon message du 29 août, j’exprimais mes sentiments au sujet de l’évêque d’Hippone. On peut les résumer ainsi : j’aime l’homme, je vénère l’évêque, j’admire le saint; presque jamais je ne puis suivre le théologien. Mais lorsqu’Augustin laisse parler son cœur brûlant de l’amour de Dieu, il est insurpassable.
Telle est cette prière qui conclut admirablement son traité, si contestable par ailleurs, De la Trinité :
De toutes mes forces, celles que tu m’as données,
Je T’ai cherché,
Désirant voir ce que j’ai cru.
Et j’ai lutté, et j’ai souffert.
Mon Dieu,
Mon Seigneur,
Mon unique espoir,
Accorde-moi de n’être jamais las de Te chercher,
Qu’avec passion sans cesse je cherche ton visage.
Toi qui m’as donné de Te trouver,
Donne-moi le courage de Te chercher
Et d’espérer Te trouver toujours davantage.
Devant Toi ma solidité : garde-la.
Devant Toi ma fragilité : guéris-la.
Devant Toi tout ce que je sais, tout ce que j’ignore.
Par là où Tu m’as ouvert, j’entre : accueille-moi.
De là où Tu m’as fermé, j’appelle : ouvre-moi.
Accorde-moi de ne pas T’oublier,
Accorde-moi de Te comprendre.
Mon Dieu,
Mon Seigneur,
Accorde-moi de T’aimer.
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