Monseigneur Winnaert : soixante-dix ans
Soixante-dix ans ! Dix semaines d’années, comme dit l'Ecriture,
depuis que sont survenus, en 1937, cinq événements qu'on ne rappellera jamais assez,
ou qu'on n’apprendra jamais assez à ceux qui les ignorent, car ils sont, au vrai
sens du terme, fondateurs de l'Eglise catholique orthodoxe de France, je veux
dire que c’est sur ces fondations-là qu’elle a été édifiée.
Ces événements sont,
dans l'ordre :
-- le 5 février, la réception par le métropolite Eleuthère,
exarque en Occident du patriarcat de Moscou, de Monseigneur Louis-Charles Winnaert
comme hiéromoine et archimandrite sous le nom d’Irénée ;
-- le 7 février (on avait reporté à ce dimanche la fête de la Sainte Rencontre ), la réception
dans l'Eglise orthodoxe, pour la première fois depuis le schisme de 1054, d'une
communauté intégralement constituée de Français de souche : celle que Mgr Winnaert
a guidée jusque-là et qu’il reçoit en personne, quoique presque mourant ;
-- le 3 mars, la naissance au ciel de son pasteur, Mgr Winnaert
;
-- le 6 mars, l'ordination sacerdotale du père Eugraph Kovalevsky,
le futur évêque Jean de saint Denis, demandée un mois auparavant par Mgr
Winnaert ;
-- le 7 mars, la liturgie d'enterrement de Mgr Winnaert célébrée
par le métropolite Eleuthère.
Revenons brièvement là-dessus, pour une commémoration reconnaissante.
Ceux qui veulent véritablement se pénétrer de la personnalité hors du commun de
ce « nouvel Abraham » - comme le qualifia l'évêque Jean - qui, mû par
le Saint-Esprit, accepta d'entreprendre un exode sans aucune perspective à vue humaine,
ceux-là sont instamment invités à lire et méditer l'ouvrage admirable que lui a
consacré Vincent Bourne, c'est-à-dire Yvonne Winnaert, sous le titre : La Queste de vérité d’Irénée Winnaert[1]. Je ne ferai que
le survoler de très haut.
Résumons sèchement sa vie. Naissance à Dunkerque le 4 juin
1880. Élève au Petit Séminaire d'Issy-les-Moulineaux en 1896, puis au Séminaire
académique de Lille de 1900 à 1904. Ordonné prêtre à Lille le 17 juin 1905. Vicaire
dans le Nord puis, à Paris, aumônier du Sillon, le mouvement créé par l’apôtre
de la démocratie chrétienne, Marc Sangnier. Fait construire à Viroflay la
chapelle Saint-Paul (1900) où il réunit autour de lui une communauté laïque de
jeunes gens qu'il initie à la vie ecclésiale et liturgique ; il y risque des
innovations audacieuses comme la lecture ou le chant en français d'une partie
des offices de la Semaine
sainte. Il organise des « journées liturgiques » qui contribuent au
renouveau en France de la liturgie -- ce qu'on appellera le « mouvement
liturgique ». Nommé curé de saint Paul en 1914, une crise de conscience le
pousse néanmoins à quitter sa paroisse d'abord, en 1918, l 'Eglise catholique
romaine ensuite, en 1919. Cette crise de conscience, il est bon de le
souligner, est provoquée par ses réflexions sur la vraie nature et le vrai rôle
de la liturgie, et, par voie de conséquence, sur la vraie nature et le vrai
rôle de l'Eglise du Christ : j’y reviendrai. Crise de conscience rendue plus aiguë par la
répression impitoyable exercée par le Pape Pie X à l'occasion de la crise du
modernisme, et ensuite par l'attitude cocardière des évêques, français d'un
côté et allemands de l'autre, qui ont mobilisé Dieu pour la cause de leur pays
durant la Grande Guerre.
L'abbé Winnaert part donc. Pour aller où ? Lui-même ne le
sait pas encore. Mais son cap est désormais fixé : l'unité dans la liberté.
Dans le manifeste qu'il lance alors, sous le titre Vers un Libre Catholicisme – où il faut, bien entendu, comprendre le
mot « catholicisme » dans son sens étymologique d'« universalité »
- il écrit : « L'unité doit être l'idéal nécessaire de tout disciple du
Christ. Mais il y a deux manières de concevoir l'unité : la première comprime les
consciences, la seconde dilate les cœurs ». Louis-Charles Winnaert se met
alors, inlassablement, en quête de l'Eglise authentique, de l'Eglise unique. Et
comment mieux y parvenir qu’en servant,
de toutes ses forces ? Pendant quelque temps, il dessert simultanément les
protestants (à Ivry), les anglicans (en leur église Saint-Georges) et les
vieux-catholiques, en l'église Saint-Denis, 96 boulevard Auguste Blanqui, à
Paris - laquelle, 25 ans plus tard, devait devenir la cathédrale Saint-Irénée.
« Pas une minute à perdre : j'essayais de me faire tout à tous » --
racontera-t-il plus tard.
Mais l'obsession de l'Eglise une et sainte le hante, et
l'idée qu'il s'en fait devient précise. Il s’en explique dans une lettre de
janvier 1922 à l'archevêque vieux-catholique d’Utrecht : il s'agit de « réaliser
l'Eglise libre de France » et, pour cela, écrit-il, « il faut se présenter comme
une Eglise française, non pas au sens nationaliste du mot, mais comme une
Eglise qui n'apparaisse pas comme une importation étrangère ni comme une sorte
de mission extérieure à notre pays »(QV 77). Plus tard, en 1924, il
écrira : « Vouloir faire une Eglise française sous une juridiction étrangère
est un non-sens spécialement avec une liturgie en langue vulgaire » (QV 92).
Propos toujours d’actualité !
Il frappe à plusieurs portes : c'est l'échec. Refus de
l'Eglise vieille-catholique, refus de l'Eglise anglicane ; et lui-même est trop
catholique, au sens plein, trop liturge, trop attaché à l'eucharistie et aux
sacrements, pour se résoudre au non ritualisme du protestantisme. Alors vient
la tentation de la « forêt de Brocéliande », comme écrit poétiquement son
biographe. Entré en relation avec Mgr Wedgwood, évêque de la Liberal Catholic
Church, il accepte de recevoir de lui à Londres la consécration épiscopale.
Candidement abusé, il ignore que cette « Eglise » est un masque de la Société théosophique de
Mme Blavatsky ; elle n’est chrétienne qu'en apparence, mais en réalité elle est
syncrétiste, « polychristique » (Vincent Bourne), et le Christ n’y
est qu’un Maître parmi d'autres. Lorsque, quelques années plus tard, Mgr
Winnaert sera détrompé, ce sera une cruelle désillusion, « un coup de massue »
(QV p.88).
Avant cela, il aura publié une « Déclaration de
Principes de l'Eglise libre- catholique » qui porte significativement en épigraphe
ce passage de l’épître aux Ephésiens (4,13) : « …jusqu'à ce que nous
soyons tous parvenus à l'unité de la foi, à l'état d'hommes faits, à la mesure
de la stature parfaite du Christ ». Citons-en deux phrases seulement :
« L’Eglise libre-catholique s'inspire pour l'accomplissement de son œuvre
d'une foi intense dans le Christ vivant… Elle proclame, avec une foi profonde
en son intégrité, la merveilleuse promesse faite par le Christ lorsqu'il fut
sur terre : Je suis avec toujours, jusqu'à la consommation des âges (Matthieu
28/20) ; ou bien encore : Là où sont assemblés deux ou trois en mon nom,
je suis parmi vous (Matthieu 18/20) ». Et : « L'Eglise
libre-catholique considère l'Eglise chrétienne comme une vaste fraternité
composée de tous ceux qui se tournent vers le Christ pour recevoir de lui
l'inspiration de leur vie spirituelle et qui le considèrent comme leur Maître
et Ami) » (QV 82 et 84).
En 1922, la
Providence lui procure l'usage d'une chapelle, 72 rue de
Sèvres à Paris, qu'il consacre en mai sous le vocable de « chapelle de
l'Ascension » ; il y officiera durant vingt-cinq ans jusqu'à sa mort.
Puis, en 1923, il fonde sa revue L'Unité
spirituelle « dans l’esprit de contribuer à répandre parmi
les hommes, et en particulier parmi les chrétiens, le respect mutuel et le
sens de l'unité profonde existant entre les Eglises et les religions en dépit
de leurs divergences » (QV 179), revue dont il sera l’unique
rédacteur et diffuseur (QV 174).
Inlassable recherche de l'unité, qui lui vaut quantité
d'amis, d'admirateurs… mais aucun coopérateur. Comment faire l'unité à soi tout
seul. ?
Or voici que, sans qu'il le sache, l’issue se rapproche lentement,
très lentement. En 1927, deux membres de la confrérie Saint-Photius (fondée par
Alexis Stavrosky et Eugraph Kovalevsky et à laquelle devait vite s'agréger
Vladimir Lossky) ont un entretien avec Mgr Winnaert et établissent un rapport
favorable où l'on peut lire : « Si (…) l'adhésion à l’Orthodoxie de Mgr
Winnaert et de ses fidèles ne se pose pas pour le moment, elle pourrait par la
suite jouer un rôle de tout premier plan dans l'évolution de nos travaux sur
l'Orthodoxie occidentale ». La même année, le jeune Eugraph Kovalevsky (il
a 22 ans) fait une brève visite à la chapelle de l'Ascension : il est saisi par
la « majesté mérovingienne » de Mgr Winnaert et se demande « si quelque
chose d'ancien et d'authentique n'a pas resurgi dans notre siècle, suscité par la Providence ». En
1928, c'est le père Lev Gillet, le « moine de l'église d'Orient », qui fait sa
connaissance, et lui demande : « Monseigneur, pourquoi n’êtes-vous
pas orthodoxe ? ». Mgr Winnaert raconte : « Je lui ai répondu :
comment le pourrais-je ? Je suis Français. Et moi, m'a-t-il répliqué, ne
suis-je point Français ? - Mais j'aime et je suis le rite occidental, ai je
répliqué. Il a continué : l'Orthodoxie n'est pas un rite, elle contient tous
les rites » (QV 225). Le père Gillet devint ensuite un fidèle ami.
Dès lors le cours des choses obéit à une étrange diachronie.
Chez Mgr Winnaert la marche vers l'Orthodoxie s'accélère irrésistiblement. « Il
dévore Khomiakov, Boulgakov, Philarète de Moscou, il relit les Pères et,
soulevé de joie, il trouve dans le présent la résonance patristique et
apostolique ». Enfin, en 1932, il s'exclame soudain : « Je suis orthodoxe
! Plus rien ne peut m'arrêter » (QV 226). Il change la dénomination de son
Eglise en « Eglise catholique évangélique » et il en définit longuement les
principes dans L'Unité spirituelle
(1932), avec cette profession de foi : « Avec toute l'Eglise orthodoxe, elle
demeure fermement attachée à la réalité de l’Eglise, corps mystique du
Christ ; elle croit et elle professe que cette Eglise “ne pense et ne vit
qu’unanimement’’ (Introduction à la foi orthodoxe, p. 11, du P. L.
Gillet), sous l'influence de l'Esprit-Saint qui fait de l'Eglise un mystère de
charité »[2]. Or, étrangement, plus lui-même avance intérieurement,
et plus l’entrée officielle en Orthodoxie de lui-même et de sa communauté se
fait attendre, plus elle s’éloigne. Il frappe en vain à toutes les
portes : Constantinople, Alexandrie… L'Institut Saint-Serge (en
particulier les pères Boulgakov et Afanassiev), le métropolite Euloge, alors
exarque du patriarche de Constantinople pour les Russes d'Europe occidentale,
le soutiennent … En pure perte. En dépit d'une ambassade du père Gillet, la
réponse du Phanar est impitoyable : réduction à l'état laïc de Mgr
Winnaert, suppression du rite occidental au profit du « rite orthodoxe ».
Longue est l’attente, et douloureuse, d'autant que Mgr
Winnaert est atteint d'une succession de crises d’urémie qui le torturent et
l’épuisent. Puis les événements se précipitent : le père Gillet pense tout d'un
coup à l'Eglise de Russie, ramène Eugraph Kovalevsky (au bout de neuf ans !)[3]. Celui-ci
adresse, le 22 avril 1936, au métropolite Serge de Moscou le rapport
circonstancié que lui-même a rédigé au nom de la Confrérie Saint-Photius
et, moins de deux mois plus tard, le 16 juin 1936, le métropolite signe le
décret (oukase) historique qui règle
la question et constitue « l’Eglise orthodoxe occidentale », décret
connu en France partiellement en août et intégralement en octobre.
Voilà la tâche de Mgr Winnaert, le précurseur, accomplie. Maintenant
le serviteur peut s’en retourner à Dieu - après une agonie atroce de plusieurs
semaines (décrite en détails dans La Queste de Vérité).
Selon les paroles inspirées du métropolite Eleuthère lors de
la liturgie d'enterrement : « Tu étais comme un ruisseau de printemps qui
descend des montagnes. Tel ce ruisseau annonciateur du renouveau de la vie, se
dirigeant vers la mer sans altérer la pureté de ses eaux, tu t’élançais vers
l'unité plus parfaite. Le ruisseau est mû par une force inconsciente, il obéit
aux lois de la nature, mais toi, c'est en toute conscience que tu as répondu à
l'appel de la volonté divine (…). Sur ton lit de souffrance, tu as cherché le
chemin de la vie éternelle, et tu as trouvé l'Eglise de Dieu, tu as trouvé
l'Orthodoxie, l'Eglise russe, grande par ses martyrs, purifiée par ses
épreuves. (…) Tu es entré dans la grande Eglise-mère, dans un océan de lumière
et de repos. Et la Grande Eglise
a décidé que ton Eglise serait orthodoxe et que ses rites seraient occidentaux.
Elle t’entoure de ses prières, afin que ton âme repose dans le Seigneur » (QV
329).
Mgr Winnaert fut un pionnier, un fondateur, je le disais en
commençant. Mais nous ne devons pas nous contenter de l'honorer comme une
relique du passé, car il reste un inspirateur. Pourquoi ?
En premier lieu, il incarne la recherche, tâtonnante au
début, puis de plus en plus éclairée, et toujours traversée d'embûches et de
souffrances, que l'Occident fait, par son propre effort, de son identité
foncière et authentique, c'est-à-dire de ses racines orthodoxes. Ce qui met en
branle cette quête, c’est la conscience de l'Eglise et la conscience de la
liturgie. Pendant des siècles a subsisté en France une conscience, imparfaite
certes et faussée par les déformations du gallicanisme - lequel était plus une
défense contre Rome qu’une affirmation positive – et pourtant néanmoins réelle,
de l'Eglise locale : en l'occurrence l’Eglise de France. Pendant des
siècles a coexisté avec elle -- et s'est même mariée avec elle dans les esprits
les plus élevés -- une conscience de la liturgie et de sa richesse multiforme :
qu'on pense aux nombreux liturges énumérées par l'évêque Jean au début de son Canon eucharistique. Les deux ont été
progressivement anéanties par l’ultramontanisme, qui triomphe en 1870 avec le
concile de Vatican I et la promulgation de l'infaillibilité pontificale. Mais
il est typique que cette double conscience ait conduit le père Guettée, prêtre
gallican auteur à la fois d'une monumentale Histoire de l'Eglise et d'études
sur l'ancienne liturgie des Gaules -- et même d’une tentative de restauration
de celle-ci - à devenir orthodoxe, dans l'Eglise de Russie déjà, et à entrer
dans le clergé de cette dernière[4].
Mais il devint orthodoxe seul ; Mgr Winnaert voulut, quant à lui, partager
cette révélation avec tout son troupeau.
En second lieu, l'ardent désir de l'Orthodoxie ne peut en
effet être comblé que par révélation. Eugraph Kovalevsky a eu pour idée
constante que la Providence
a permis la révolution soviétique pour que la Russie puisse redonner l'orthodoxie à l'Occident.
Or il faut bien reconnaître que cet apport, ce don, ne se firent pas
spontanément : les Russes émigrés avaient emporté, si l'on ose dire, leur
patrie comme leur Eglise à la semelle de leur soulier et n'entendaient partager
ni l'une ni l'autre avec qui que ce soit. Il fallut des hommes inspirés comme Eugraph
Kovalevsky pour déceler quel dessein providentiel se dissimulait là, pour
comprendre que la France
était par grâce divine tout aussi sainte que la Russie et que celle-ci
n'avait pas à convertir celle-là, mais simplement à réveiller son âme
religieuse endormie. Ce refus du don gratuit qui caractérise les émigrations
religieuses, et qui valut à Mgr Winnaert tant de souffrances et à Mgr Jean tant
d’inimitiés, ne persiste-t-il pas aujourd’hui ?
Il est clair pourtant que toute naissance débute par une
union : la renaissance de l’Orthodoxie en Occident ne peut résulter que de
l’union de cet Occident avec l’Orient, en aucun cas de la vassalité de l’un par
l’autre.
Enfin, et c'est peut-être moins aisé à accepter et pourtant irrécusable,
ce chemin est chemin à la fois de souffrance et de joie. Agonie et mort, puis
résurrection ; Semaine sainte et Pâques : c'est le chemin du Christ et
celui de tout chrétien, c’est le chemin de l’Eglise du Christ et celui de
chacune des Eglises en laquelle l’Eglise une se particularise. Méfions-nous
d’une Eglise triomphante, méfions-nous d'une Eglise qui cultive la souffrance :
l'Eglise est à la fois et souffrante et triomphante.
Et encore une vérité : le pasteur donne sa vie pour ses
brebis. Notre Seigneur lui-même l'a annoncé par son enseignement et prouvé par
son sacrifice, Mgr Winnaert et Mgr Jean ont été sur ce point aussi ses
imitateurs, tout comme l'apôtre Paul.
Terminons par ce que le père Eugraph Kovalevsky, à la saint
Irénée 1959, proclamait au sujet de Mgr Winnaert : « Parce que son âme est
universelle et catholique, elle fut crucifiée au monde, et Dieu lui accorde la
grâce qu'il a accordée à ses amis : Abraham, Moïse, Basile… Il le fera
entrer dans la certitude au-delà de l’espérance et dans la joie qui coule
goutte à goutte du martyre. Les échecs répétés l'amèneront à la puissance des
temps à venir et consoleront les multitudes » (QV 337).
Bénissons Monseigneur Louis Charles Irénée Winnaert, notre
père dans la foi !
Conférence prononcée en février 2007
Conférence prononcée en février 2007
[1] Cité ici sous
l’abréviation QV, le numéro qui suit cette mention indiquant la page.
[2] Lire aussi dans La Queste de Vérité (pp. 237-243) des extraits
substantiels du Mémoire sur l’Eglise
catholique-évangélique adressé (probablement en 1933) au patriarcat de
Constantinople, qui ne répondit que par le silence.
[3] Voir dans La Queste de Vérité leurs émouvantes
retrouvailles : « Ce n’est pas le fils qu’il attendait, c’est le
frère, c’est l’ami, le berger audacieux et fidèle… » (QV 280).
[4] « Toutes mes études (…) me confirmaient
dans les vrais principes catholiques, et je retrouvais ces principes dans toute
leur pureté au sein de l’Eglise orthodoxe », écrit-il dans ses Souvenirs d'un prêtre romain devenu
orthodoxe (1889).