mardi 27 décembre 2011

La poésie d'Adhuc Stat



« Tel fût de colonne resté seul debout sous le ciel de Grèce ou de Sicile trouve dans la poésie de l’abandon plus de beauté que n’en possède la Maison Carrée miraculeusement préservée. »

Georges Pompidou, Anthologie de la poésie française, Introduction p. 8 (Paris, Librairie Générale Française, 1961).

Bien entendu j’ai détourné cette notation de Georges Pompidou, très empreinte d’un romantisme – la poésie des ruines ! - qui ne s’harmonise en rien avec le Rectifié, d’une sobriété si classique en toutes choses. Le préromantisme commençait pourtant alors à florir et les ruines progressivement découvertes de la Rome antique fournissaient aux peintres, dessinateurs et graveurs (Hubert Robert, Piranèse…), des poncifs très attrayants, sans parler des écrivains (Jean-Jacques Rousseau…). Mais on voit mal Jean-Baptiste Willermoz se livrer à la moindre pâmoison ! S’il est un rite qui ne sacrifie en rien à l’affect, c’est bien le rectifié !

Cette citation, avec la portée inattendue que je lui prête, est donc un jeu de l’esprit, qu’on pourrait d’ailleurs poursuivre dans la même ligne avec « Prospero Motu », le mausolée, le temple en ruines…


Comme quoi tout se prête à tout.

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