samedi 3 décembre 2011

Un Amour sans limites



Dieu est un Amour sans limites, un Amour qui s’exprime non seulement dans les hommes, mais dans le monde total, dans le monde des animaux, des plantes, des fleurs, des minéraux, les étoiles, les galaxies… Je crois qu’il y a là un aspect que nous oublions bien vite et que nous oublions de manière d’autant plus étrange que les orthodoxes parlent très souvent, précisément, de leur piété cosmique ; ils parlent de l’univers, de la terre – mais quelle est la place de cette piété cosmique dans leur vie personnelle, dans leur spiritualité personnelle ?  Si nous voulons comprendre quelle pourrait être une telle piété, je vous engage à lire attentivement le psaume 103 (104), en particulier les trente premiers versets de ce psaume. Voyez d’ailleurs comment en général les livres de l’Ancien Testament nous font participer à tout l’acte créateur. Dans ce psaume 103, c’est le monde entier des animaux, depuis les poissons jusqu’au quadrupède, jusqu’au loup, qui entre en jeu. Ils nous sont représentés comme étant l’objet d’une sollicitude divine. Nous retrouvons d’ailleurs ceci dans l’Évangile ; il n’arrive rien à un oiseau, à un pinson, qui ne soit permis par Dieu (cf. Mt 6,26 ; Lc 12,24). La bonté de Dieu s’étend à chacune de ses créatures.


Eh bien, est-ce qu’il n’est jamais arrivé à tous ces orthodoxes qui parlent si volontiers de leur piété envers la terre et de leur conscience cosmique, est-ce qu’il ne leur est jamais arrivé, par exemple, de prendre dans leur main une pierre, de prendre dans leur main une fleur, et d’être capable, pendant une heure, d’en faire un objet de méditation et d’union avec Dieu ? De quelle manière ? Il y aurait d’abord un procédé très simple que connaissent bien tous ceux qui pratiquent la prière de Jésus. On peut essayer de prononcer le nom de Jésus non seulement sur les hommes, mais aussi sur les animaux, les chiens familiers, sur les animaux sauvages, les tigres et les lions, et aussi prononcer le nom de Jésus sur les pierres, sur les fleurs, sur les fruits, sur la neige, sur la pluie, sur le soleil, sur la lune. Nous trouvons tout cela dans l’Ancien Testament, et surtout dans ce psaume 103, et rappelez-vous aussi le cantique des trois enfants dans la fournaise appelant le vent, la pluie à bénir le Seigneur (cf. Dn 3,51-90). »

Père Lev Gillet Un moine de l’Eglise d’orient






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire