« Pour la maçonnerie rectifiée, il
faut et il suffit que l'impétrant confesse (…) la résurrection des morts (ce
qui exclut les vivenzarques). Ceci est ma conception propre qui revendique
d'être intégriste. »
(A Tribus Liliis - "Grand Aumônier" du G.P.D.G.
sur les réseaux sociaux, 6 février 2013).
« Pour moi, la franc-maçonnerie est devenue une
terre de mission et je ne vois pas au nom de quoi je devrais la laisser de
côté. » (J.-F. V [patronyme divulgué, ce qui est en principe contraire à la déontologie des réseaux sociaux]., propos recueillis par Anne Ducrocq, In «
l’Actualité des Religions », février
2001, n° 24)
La déviance du propos tenu en 2001, au regard des
critères propres à l’initiation maçonnique, est d’une évidence qui n’est plus à
démontrer, Jean-Baptiste Willermoz nous ayant lui-même alerté sur le danger
d’un tel projet :
« Du
moment qu'on mêlera la religion à la maçonnerie dans l’Ordre symbolique,
écrivait-il en 1783, on
opérera sa ruine ; je la vois même se préparer en
plusieurs endroits par la multiplicité peu sévère (…) et par le zèle imprudent
qui en vue du bien du prochain se livre à l'esprit de prosélytisme ; pour faire
préférer notre régime nous mettons à découvert ses principes et son but
particulier nos discours oratoires deviennent des sermons, bientôt nos Loges
deviendront des églises ou des assemblées de piété religieuse. (…) Ce danger
mon ami qui peut paraître chimérique est bien plus prochain qu'on ne pense, si
on n'y met promptement ordre.... » (Lettre de Willermoz à Bernard de Türckheim du
3 février 1783, in Renaissance
Traditionnelle n°35, juillet 1978, p. 179[1]).
L’avertissement prend sens, là où, fin 2012, auront
triomphé les forces de dissolution, au cœur même de la maison-mère du réveil du
Régime Rectifié en France. La "Grande Aumônerie", novation contraire
aux critères willermoziens, œuvra donc dans le sens de ce que nos amis du Crocodile désigneront,
dans un billet publié le 6 décembre 2012, comme "un projet sectaire au
sein des ordres initiatiques… le dogmatisme parasitaire[1]",
qui se déclina comme un détournement systématique de la doctrine de la
réintégration, omniprésente dans l’armature rituelle du Régime, au profit de
conceptions ecclésiales, plus conformes aux anathèmes des Conciles.
Le projet
de Refondation de l’Ordre[2], signalé ici-même, est
consécutif au départ des willermoziens du Grand Prieuré des Gaules, et au dépôt
intégral de sa transmission, au sein du Directoire National Rectifié de France ;
les récents propos dudit « Grand Aumônier » sur les réseaux sociaux,
confirmant cette nécessité historique :
« En ce qui me concerne, pour
la maçonnerie rectifiée, il faut et il suffit que l'impétrant confesse 1) la
Divine Trinité : Père, Fils et Saint-Esprit, 2) la double nature du Christ,
vrai Dieu et vrai homme (ce qui exclut les nestoriens et les ariens), 3) la
résurrection des morts (ce qui exclut les vivenzarques). Ceci est ma conception
propre qui revendique d'être intégriste. »
Là où l’esprit de la Réforme de Lyon, témoigne d’un
christianisme transcendant, ouvert à l’expérience progressive d’une "douce
persuasion", on imagine difficilement les grandes structures
rectifiées, soucieuses, à juste titre, de ces dérives dogmatiques, se
solidariser d’une telle posture.
Chacun ayant à l’esprit, le salutaire avertissement de
Jean-Baptiste Willermoz à Achard, dans sa lettre des 17 au 27 février 1805.[3]
Tiré du blog http://lalecondelyon.hautetfort.com/
J'ai reproduit telle quelle cette déclaration de la secte vivenzarque, sauf à corriger les fautes d'orthographe.
Mes adversaires pensent me couvrir de honte, ils me couvrent de gloire. C'est une gloire impérissable en effet de confesser en tout temps et en tout lieu la foi chrétienne intégrale et inaltérée. Foi à laquelle tout maçon rectifié jure "fidélité" dès son entrée dans l'Ordre.
Mes adversaires pensent me couvrir de honte, ils me couvrent de gloire. C'est une gloire impérissable en effet de confesser en tout temps et en tout lieu la foi chrétienne intégrale et inaltérée. Foi à laquelle tout maçon rectifié jure "fidélité" dès son entrée dans l'Ordre.
Ceux qui altèrent cette foi sont donc parjures et apostats.
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