La Divine Liturgie et la cérémonie du sacre ont été concélébrées par S.S. le patriarche Nicolas, S.B. le métropolite Israël et S.E. l'évêque François.
De nombreux fidèles, amis et anciens élèves de l'évêque Siméon (qui dans la vie civile fut un universitaire éminent) l'entouraient dans cette circonstance mémorable.
A l'occasion de son sacre, chaque nouvel évêque doit prononcer publiquement trois professions de foi successives. Je les publie ici car à elles trois elles synthétisent la foi de l'Eglise orthodoxe.
Le premier évêque
lui demande :
Et quelle est ta foi ?
L’ordinand dit à
haute voix le symbole :
Je crois en un seul
Dieu, le Père tout puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les
choses visibles et invisibles. Et en un seul Seigneur, Jésus Christ, le Fils
unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles. Lumière de lumière, vrai
Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père et par qui tout a
été fait. Qui pour nous les hommes et pour notre salut est descendu des cieux,
a pris chair du saint Esprit et de la Vierge Marie, et s'est fait homme.
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, il souffrit et fut mis au tombeau, et le
troisième jour il est ressuscité selon les Ecritures. Il est monté au ciel, est
assis à la droite du Père et viendra de nouveau avec gloire pour juger les
vivants et les morts ; son règne n'aura pas de fin. Et au Saint Esprit,
Seigneur vivifiant, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le Père
et le Fils, et a parlé par les prophètes. Je crois en l'Eglise une, sainte,
catholique et apostolique. Je reconnais un seul baptême pour la rémission des
péchés. J'attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen.
Le premier évêque
lui dit :
Expose-nous, de façon
plus détaillée, ta profession de foi sur les propriétés des trois Personnes de
l'insaisissable Divinité, ainsi que ta doctrine sur l'incarnation de la
personne du Fils et Verbe de Dieu.
L'ordinand répond :
Je crois en un seul
Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les
choses visibles et invisibles; il est inengendré, sans cause et sans
commencement, principe de la nature divine, cause du Fils et de l'Esprit. Je
crois aussi en son Fils unique, né de lui hors du temps et de façon
immatérielle : il lui est consubstantiel, et par lui tout a été fait. Je crois
encore en l'Esprit Saint, qui procède du Père lui-même et qui est glorifié avec
lui comme partageant même éternité et même trône, consubstantiel et d'égale
gloire, la création est son œuvre.
Je crois que l'Un de
cette Trinité surpassant tous les êtres et principe de vie, le Verbe, unique
Fils, est descendu des cieux pour nous les hommes et pour notre salut, qu'il a
pris chair du Saint Esprit et de la Vierge Marie, et s'est fait homme,
c'est-à-dire qu'il est devenu parfaitement homme tout en demeurant Dieu, sans
rien changer de sa nature divine, du fait de sa communion à notre chair, et
sans lui devenir étranger, qu'ayant assumé sans changement l'humanité, en elle
il a souffert la passion et la croix, bien qu'impassible en sa nature divine ;
qu'il est ressuscité des morts le troisième jour; et que, monté aux cieux, il
est assis à la droite de Dieu le Père. Du Verbe fait homme, je confesse
également l'unique Personne, je crois qu'il est le seul et même Christ et
proclame qu'après son incarnation il conserve, en deux natures et volontés, ce
en quoi et par quoi il est. Conjointement je prône deux volontés, chaque nature
conservant la sienne et sa propre énergie.
Je crois, sur Dieu et
les choses divines, aux traditions et explications de la seule Eglise
catholique et apostolique. Je me prosterne, en relation avec leur objet, et non
pas en les adorant elles-mêmes, devant les saintes et vénérables icônes du
Christ, de la toute-pure Mère de Dieu et de tous les Saints, et je renvoie aux
prototypes leur vénération.
Ceux qui ne pensent
pas ainsi, je les rejette comme extravagants et les anathématise.
Quant à notre Dame, la
Mère de Dieu et toujoursvierge Marie, en toute vérité je le proclame, à juste
titre je la reconnais comme celle qui dans la chair a mis au monde l'Un de la
sainte Trinité, le Christ notre Dieu : qu'elle soit mon aide, mon refuge, ma
protection, tous les jours de ma vie. Amen.
Le premier évêque
lui dit :
Montre-nous également
comment tu observes les canons des saints Apôtres et ceux des saints Pères,
ainsi que les traditions et institutions de l'Eglise.
L'ordinand répond :
En plus de cette profession de la sainte foi que j'ai faite,
je promets de garder et d'observer les canons des saints Apôtres, des sept
conciles œcuméniques et des synodes régionaux, ainsi que les règles des saints
Pères. Tout ce qu'ils ont accepté, je l'accepte moi aussi, et tout ce qu'ils
ont rejeté, je le rejette moi aussi. Je promets aussi de garder sans changement
les traditions ecclésiastiques, les saints usages et offices de l'Eglise
catholique orthodoxe. Je promets aussi de garder et maintenir fermement la paix
de l'Eglise, de n'avoir en aucune manière de pensée contraire à la foi
chrétienne catholique orthodoxe tous les jours de ma vie, d'être docile en tout
et d'obéir toujours à notre Très Saint Seigneur et Père le Patriarche et au
Saint Synode, d'être en parfait accord et entente avec les vénérés
métropolites, archevêques et évêques, mes frères, conformément aux lois divines
et aux canons sacrés des Apôtres et des Pères, d'avoir pour eux, de toute mon
âme, un amour spirituel et de les vénérer fraternellement. Je promets de régir
le troupeau qui m'est confié, dans la crainte de Dieu et avec un genre de vie
qui lui soit agréable, de l'instruire de tout cœur et de le garder de toute
hérésie, avec la plus grande attention. Je confesse également que ce n'est pas
pour avoir promis ou donné de l'or ou de l'argent que j'accède à ce ministère,
mais gratuitement, par choix de Sa Sainteté le Patriarche et du Saint Synode.
Je promets en outre de ne rien faire par contrainte, même forcé par des
personnes puissantes ou par une multitude de gens, même s'ils me menacent de
mort, de faire quelque chose de contraire aux lois divines et sacrées ; ni de
célébrer la Liturgie dans un autre diocèse ou d'y accomplir quelque rite sacré
sans la permission de l'évêque de ce diocèse ; ni d'ordonner pour moi un
prêtre, un diacre ou quelque autre clerc d'un autre diocèse, ni de les recevoir
dans mon diocèse sans lettres dimissoriales de leur propre évêque. Je promets
de visiter, selon la coutume des Apôtres, le troupeau qui m'est confié et de
veiller à ce que les fidèles, et surtout les prêtres, persévèrent dans la foi
et dans l'accomplissement des bonnes œuvres ; de les surveiller avec diligence
et de les instruire ; d'empêcher que les schismes, les hérésies et les
superstitions ne se multiplient et que les adversaires de la foi et des bonnes
mœurs ne corrompent la vie chrétienne ; de traiter les adversaires de la Sainte
Eglise avec intelligence et douceur, comme le dit l'apôtre Paul, «car un
serviteur de Dieu ne doit pas être querelleur, mais accueillant envers tous,
capable d'instruire, patient dans l'épreuve, et c'est avec douceur qu'il doit
reprendre les opposants, en songeant que Dieu, peut-être, leur donnera de se
convertir et de connaître la vérité». En outre, selon le précepte du Seigneur:
« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu», je promets
d'être loyal envers les autorités de notre patrie.
Tout ce à quoi je me suis engagé aujourd'hui, je promets de
l'observer, jusqu'à mon dernier souffle, en vue des biens à venir. Que Dieu,
qui sonde les cœurs, soit témoin de ma promesse! Et dans l'action pastorale que j'assume avec
zèle et sincérité, que me vienne en aide notre Sauveur Jésus Christ, à qui soit
la gloire, la puissance, l'honneur et l'adoration, ainsi qu'au Père et à
l'Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.
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