Il reste le troisième point de la définition de saint Théophane : rendre grâce c’est se tenir devant Dieu sans cesse jour et nuit jusqu’à la fin de la vie. Priez sans cesse, insiste saint Paul (1 Th 5, 17). La prière et l’action de grâce ne devraient pas être seulement une activité parmi d’autres, mais l’activité de toute notre existence. Tout ce que nous faisons se fait sous le regard de Dieu : se tenir devant Dieu ne devrait pas être une attitude limitée à des moments et des lieux spécifiques, à des occasions où nous " disons nos prières " à la maison ou quand nous " allons à l’église ", mais devrait être une attitude globale, étreignant tout et à tout moment. Nous devrions chercher à faire de tout notre être un acte continuel d’action de grâce, une doxologie ininterrompue.
Rien ne devrait être écarté parce qu’irrémédiablement séculier, parce qu’incapable d’être transformé en action de grâce. Un chrétien, comme l’observe très justement père Alexandre Schmemann, est celui qui, où qu’il regarde, trouve le Christ et se réjouit en lui. Dans les mots d’une ancienne " Parole de Jésus ", il est dit :
Fendez le bois, je suis là.
Soulevez la pierre,
vous me trouverez là.
La prière et l’action de grâce continuent alors " sans cesse jour et nuit " dans le sens qu’elles font partie de notre être ; elles ne sont plus quelque chose que nous faisons, disons ou pensons, mais quelque chose que nous sommes. Souvenez-vous de Dieu plus souvent que vous respirez, dit saint Grégoire de Naziance. La prière nous est plus essentielle, est une part plus intégrante de nous-mêmes que le rythme de notre respiration ou le battement de notre cœur. Nous avons été créés pour prier. La prière est notre véritable nature, et tout peut être changé en prière. Dans cette immense cathédrale qu’est l’univers de Dieu, écrit Paul Evdokimov, chaque personne, qu’elle soit travailleur intellectuel ou manuel, est appelée à agir en tant que prêtre de sa vie tout entière, à prendre tout ce qui est humain et à le retourner en une offrande et un hymne de gloire. Et ailleurs, le même auteur remarque : Dans les catacombes, le dessin le plus fréquent est celui d’une femme en prière, l’Orante ; elle représente la seule attitude juste de l’âme humaine. Il n ‘est pas suffisant de dire des prières : nous devons devenir, être, prière, prière incarnée. Il n’est pas suffisant d’avoir des moments de prière. Toute notre vie, chaque acte, chaque geste, même le sourire d’un visage humain, doit devenir un hymne d’adoration, une offrande, une prière. Nous devons offrir non pas ce que nous avons mais ce que nous sommes.
Mais... sur la prière, on pourrait citer des tonnes de documents. Mais ce qui seul importe, c'est l'expérience, la pratique - en toute conscience ! Le christianisme inconscient, cela n'existe pas !
merci ,et encore merci cher frére.il me semble que la priére continuelle peut nous faire retrouver notre corps de lumiére.l homme ne prie plus ,c est le christ qui prie en lui.paix et amour en christ.
RépondreSupprimerc'est exactement ce qui se passe quand on possède par grâce la prière perpétuelle.
RépondreSupprimerpaix et amour en X
mes BBAAFF
RépondreSupprimerce livre " le récits d'un pèlerin russe"
a lire absolument et va comme un gant avec ce qui est
écrit si dessus
je vous embrasse en NSJC