"C'est donc en toute certitude que, sous l'apparence du corps et du sang, nous participons au Christ. Car sous la figure du pain, c'est son corps qui t'est donné ; et sous la figure du vin, son sang qui t'est donné, afin qu'ayant participé au corps et au sang du Christ, tu sois avec lui un même corps et un même sang. Ainsi devenons-nous des 'porte-christ' (christophores), son corps et son sang se répandant dans nos membres. Voilà comment, selon le bienheureux Pierre, nous devenons participants de la nature divine (2 Pierre 1, 4).
[...]
"Instruit de ces vérités, et bien assuré que ce qui te paraît du pain n'est pas du pain quoiqu'il en semble au goût, mais le corps du Christ, et que ce qui paraît du vin n'est pas du vin, malgré la protestation du goût, mais le sang du Christ, sachant aussi ce que David chantait jadis à ce sujet : ...Et le pain qui fortifie le coeur de l'homme l'engage à oindre joyeusement son visage (Psaume 103, 15), fortifie ton coeur quand tu reçois ce pain comme pain spirituel, et réjouis le visage de ton âme. Puisses-tu, ce visage, le garder dans la nudité d'une conscience pure et, contemplant ainsi comme dans un miroir la gloire du Seigneur, progresser de gloire en gloire dans le Christ Jésus notre Seigneur ( 2 Corinthiens 3, 18) à qui soient honneur, puissance et gloire aux siècles des siècles. Amen."
Saint Cyrille de Jérusalem, vingt-deuxième catéchèse ou quatrième catéchèse mystagogique (ca. 350)
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