La dispute du 14ème siècle entre le théologien augustinien
Barlaam de Calabre, un scolastique aristotélicien, et saint Grégoire Palamas,
qu'il accusait d'hérésie du fait de son hésychasme (l'enseignement
chrétien-orthodoxe sur la prière mystique), était importante, car elle
démontrait une des divergences majeures entre l'Occident catholique-romain et
l'Orthodoxie. Dans cet Occident-là, Dieu pouvait être connu par le biais
d'images et de symboles philosophiques, alors qu'en Orthodoxie, l'on pouvait
connaître Dieu personnellement, à travers Ses Énergies Incréées. Les moines
athonites enseignaient que l'on pouvait expérimenter personnellement Dieu par
Ses Énergies, plutôt que par Son Essence Divine. Barlaam affirmait que nul ne
saurait faire l'expérience de Dieu, mais uniquement connaître, voire même
prouver l'existence de Dieu, par le biais de la logique et de la raison.
Les moines athonites affirmaient être capables
d'expérimenter la Lumière Incréée de Dieu par la prière, en particulier par le
biais de la Prière de Jésus. Jusqu'à nos jours, c'est là une des différences de
base entre l'Orthodoxie et l'Occident catholique-romain, car nous les
Orthodoxes nous croyons que nous pouvons arriver à connaître Dieu par Sa divine
révélation, noétiquement (par le coeur).
Vladimir Lossky, un des plus grands théologiens chrétiens
modernes, a expliqué que la différence entre le christianisme et le
catholicisme-romain était due à l'utilisation de philosophie métaphysique
païenne (et son rejeton, la scolastique) par l'Eglise Catholique-Romaine, au
lieu de l'expérience mystique mais concrète de Dieu (appelée theoria,
contemplation), pour valider les dogmes théologiques catholiques-romains. Des
théologiens orthodoxes renommés tels que le père Joannis Romanides et le
métropolite Hierotheos Vlachos ont fait le même constat. Vladimir Lossky a
exprimé ceci de la manière suivante : la Révélation a créé un abîme entre la
vérité qu'elle déclare, et les vérités qu'on peut arriver à découvrir par la spéculation
philosophique. C'est pour cela que Lossky affirme que l'Eglise Orthodoxe et le
catholicisme-romain sont devenus des "étrangers" l'un à l'autre.
La logique et la raison ont dominé la théologie du
christianisme occidental à partir de saint Jérôme et Augustin de Canterbury,
avec pour conséquence une approche juridique de Dieu. Cela aboutira à
l'enseignement erroné que Dieu aurait demandé du sang pour apaiser une colère
face aux péchés de l'humanité. Depuis l'époque du Christ, l'Eglise enseigne au
contraire que l'humanité est malade, et que le remède, c'était de nous ramener
en pleine communion avec le Dieu Qui nous aime. La sainte Résurrection du
Christ n'était pas là comme un sanglant sacrifice en notre faveur, mais c'est
le Christ écrasant la puissance de la mort, laquelle était entrée dans le monde
à cause de la chute de l'humanité.
Nous sommes guéris, nous retrouvons la plénitude par la
grâce de Dieu, et c'est notre héritage véritable que de retrouver la relation
avec Dieu. Le Ciel et l'hadès / l'enfer ne sont pas des endroits créés par Dieu
pour ceux qui ont été soit bon soit mauvais, mais plutôt une question de
relation. Le Feu de Dieu est le Ciel pour ceux qui ont répondu à l'amour de
Dieu, et l'enfer pour ceux qui sont restés malades, enfermés dans les ténèbres
du péché, et dont l'ego a fermé la porte à Dieu pour rester tourné vers soi. Le
Ciel et l'enfer ne sont pas des endroits, mais une relation.
Il est possible de connaître Dieu, et d'expérimenter Ses
Énergies Incréées, parce qu'Il nous a invités à entrer en communion avec Lui,
et cette invitation est offerte librement, comme un don. Pour recevoir ce don,
cela requiert notre coopération, parce que nous avons notre libre-arbitre.
Toute relation basée sur l'amour doit avoir la liberté de choix comme point de
départ. Dieu nous choisit, nous sommes libres d'y répondre, ou pas.
Le Christ Se tient devant nous, les bras étendus, attendant
notre réponse.
Dans l'amour du Christ,
hiéromoine Tryphon
Eglise russe hors frontières
All-Merciful Saviour Orthodox Christian Monastery (Etats-Unis)
bons nombres de théologiens catholique romains, ont utilisers la philosophie, ceci et une réaliter.cependant rien n interdit le chretien d utiliser la metaphysique (oui je sais aristote....),ont oublies aussi de dirent que ces theologiens etaient aussi des hommes de priéres.il n a d ailleur jamais etait questions de maitre la méditation philosophique au dessus de tous,philosophie qui reste la servante de la foi.l église catholique romaine nous a donner de grands est véritables mystique ,qui etaient aussi de grands philosophe (amour de la sagesse).l un n empeche pas forcément l autre.paix et amour en christ mon chére frére.
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