jeudi 28 mars 2013

La spiritualité académique, chemin de perdition

Mise en garde remarquable, qui ne s'applique pas seulement à la théologie, mais à toute forme de spiritualité.

Une spiritualité académique, c'est une contrefaçon de la spiritualité authentique, et qui mène à la perdition par les sentiers de l'orgueil. La maçonnerie n'en est pas exempte, nous en voyons des exemples quotidiennement.



Un terrain piégé que nombreux ne remarquent pas, qui imite la vie spirituelle : la théologie académique, bien qu'elle puisse servir à l'Église, a aussi été la source de destruction spirituelle de beaucoup de gens. La véritable théologie découle d'une maîtrise de la prière, elle n'est pas liée à un degré académique. Lorsque la théologie devient notre philosophie de vie, nous ne sommes en rien différents des païens, et nous permettons à l'orgueil de s'installer en nous, et l'assurance que nous avons peut devenir le terrain miné où notre âme finira par se détruire.

Le véritable théologien est celui qui, par la maîtrise de la prière et en cultivant l'humilité, découvre Dieu noétiquement, dans son cœur. "Le diable n'est pas en chasse après ceux qui sont perdus; il chasse ceux qui sont conscients, ceux qui sont proches de Dieu. Il leur enlève la confiance en Dieu, et commence par les affliger en leur insufflant la confiance en soi, la logique, le rationalisme, la critique. Nous ne devrions jamais faire confiance à notre esprit logique. Ne croyez jamais vos pensées." (Ancien Païssios l'Athonite).

De même que le théologien académique, un moine qui se croit être une autorité en matière de vie monastique, mais qui n'a jamais vécu dans l'obéissance à un ancien, ne connaît en réalité rien au monachisme. Car ce n'est pas quelque chose qu'on peut étudier de manière distante, mais qui doit être vécu en communauté, dans l'obéissance.

L'acquisition d'un cœur humble et contrit, c'est le cœur du monachisme et de la théologie orthodoxes, sans lequel on ne sait rien en connaître. Saint Jean Chrysostome avertissait ainsi ceux qui cherchaient Dieu sans l'humilité : "le chemin de l'enfer est pavé de crânes de prêtres!" Probablement particulièrement le clergé, mais nul n'est immunisé contre la tentation de croire connaître ce qui concerne Dieu, quand en réalité on ne connaît que l'orgueil qui a pris racine dans la recherche académique de Dieu. Nous devons préserver nos cœurs, en extirpant toute trace d'orgueil, et alors seulement nous pourrons devenir de vrais théologiens. La théologie sans Dieu n'est que de la philosophie. Le monachisme sans lutte ascétique et obéissance n'est rien d'autre qu'un style de vie alternatif.

Dans l'amour du Christ,
Hiéromoine Tryphon
Eglise Russe Hors Frontières

Source : stmaterne@blogspot

1 commentaire:

  1. la raison au service de la foi.(il est illusoire de penser que la foi, face à une raison faible,puisse avoir une force plus grande,au contraire, elle tombe dans le grand danger d etre réduite à un mythe ou une superstition.)jean paul ll, foi et raison.paix et amour en christ mon frére.

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