mardi 31 décembre 2013

Anniversaires royaux du 1er janvier

1er janvier 898 : décès d'Eudes Ier (né en 860), fils du comte de Paris Robert le Fort, roi des Francs de 888 à 898, premier roi de la dynastie des Robertiens..




couronnement du roi Eudes



1er janvier 1515 : décès de Louis XII (né en 1462), fils de Charles d'Orléans, arrière-petit-fils de Charles V, roi de France depuis 1498.


Louis XII

Anniversaire royal du 31 décembre

31 décembre 1578 : création de l'Ordre du Saint-Esprit par le roi Henri III


collier de l'Ordre du Saint-Esprit

première réception dans l'Ordre du Saint-Esprit le 31 décembre 1578


mercredi 25 décembre 2013

Anniversaire royal du 26 décembre

26 décembre 481 ou 482 : décès de Childéric Ier (né en 436 ?), roi des Francs saliens depuis 457, fils de Mérovée, père de Clovis.


sceau de Childéric trouvé dans sa tombe à Tournai en 1653

Anniversaire national du 25 décembre

25 décembre 1635 : décès de Samuel de Champlain (né vers 1580) , fondateur de Québec et "Père de la Nouvelle-France".

carte de la Nouvelle-France dressée par Champlain en 1612

mardi 24 décembre 2013

Anniversaires royaux du 25 décembre



25 décembre 496 ? ou 497 ? ou 497 ? ou 498 ? ou 499 ? : baptême de Clovis (465-511), roi des Francs de 481 ou 482 à 511, par saint Rémi, évêque de Reims.

saint Rémi baptise Clovis


25 décembre 800 : sacre de Charlemagne (747-814), roi des Francs de 768 à 814, par le pape Léon III, comme empereur d'Occident (800-814).


Charlemagne et Léon III
25 décembre 875 : sacre de Charles le Chauve (823-877-, fils de Louis le Pieux et Judith de Bavière, petit-fils de Charlemagne, rois des Francs de 843 à 877, par le pape Jean VIII comme empereur d'Occident ( 875-877). 


Charles le Chauve et le pape saint Grégoire


25 décembre 987: sacre de Robert II le Pieux (970-1030) fils d'Hugues Capet et d'Adélaïde d'Aquitaine, roi des Francs (ou de France) de 996 à 1031.  




Robert le Pieux à Orléans














samedi 21 décembre 2013

Anniversaires royaux du 21 décembre

21 décembre 842 : mariage de Charles le Chauve (823-877), petit-fils de Charlemagne, fils de Louis le Pieux, roi de Francie occidentale et d'Aquitaine de 843 à 877, empereur d'Occident de 875 à 877, avec Ermentrude d'Orléans.





Charles le Chauve recevant une délégation de moines de Tours


21 décembre 1549 : décès de Marguerite de Navarre ou d'Angoulême (née en 1492), soeur du roi François Ier, mère de Jeanne d'Albret, reine de Navarre, grand-mère d'Henri IV.

Marguerite de Navarre (par Jean Clouet)

La princesse, surnommée "la Marguerite des marguerites" fut appréciée comme protectrice des arts et des lettres, et un des principaux mécènes du temps avec son royal frère François Ier. 
Elle a elle-même beaucoup écrit et on l'appelait "la dixième des muses". Son oeuvre la plus connue est L'Heptaméron.

jeudi 19 décembre 2013

Anniversaire royal du 20 décembre

20 décembre 1295 : décès de Marguerite de Provence, née en 1221, fille de Raymond-Béranger IV, comte de Provence, épouse de saint Louis, reine de France de 1234 à 1270.


L’art des castrats (4 & dernier) : Philippe Jaroussky et Max Emanuel Cencic en duo



Cet intitulé est de plus en plus inapproprié, car si les contre-ténors (et les hautes-contre, voir la différence dans mon billet du 13 décembre) contemporains chantent souvent des airs exécutés par les castrats du XVIIIe siècle ou même composés pour eux (comme dans les disques référencés dans mes billets du 17 septembre, du 22 octobre et du 28 octobre derniers), ils chantent aussi des airs exécutés par des cantatrices, comme c’est le cas pour le présent disque. Donc, cette rubrique deviendra désormais : L’art des contre-ténors.

Ce disque s’intitule « Duetti ».



Il met en scène Philippe Jaroussky et Max Emanuel Cencic, et l’orchestre « Les Arts Florissants » en petite formation (deux violons, un violoncelle, un théorbe et un luth, un clavecin et un orgue), le tout dirigé (évidemment) par William Christie.

Six compositeurs de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle : Giovanni Bononcini, Francesco Mancini, Francesco Bartolomeo Conti, Nicole Porpora (sorti de l’oubli par le fameux enregistrement de Jaroussky consacré à Farinelli, cf. le billet du 17 septembre), Benedetto Marcello et Alessandro Scarlatti.

Les airs enregistrés sont des duetti da camera, « duos de chambre », et des « cantates en duo », deux genres qui eurent dans l’Italie de l’ère baroque un immense succès au point qu’on en composa des milliers, où rivalisèrent musiciens professionnels et amateurs éclairés. L’exécution de ces morceaux faisait les beaux jours des « académies », ces cercles artistiques et philosophiques qui se réunissaient autour de puissants mécènes (un peu l’équivalent des « salons » parisiens) ; la plus célèbre fut l’Accademia dell’Arcadia formée autour de la reine Christine de Suède.

Les livrets de ces duos parlent bien sûr toujours d’amours (même lorsqu’ils ont été écrits par des cardinaux !), amours toujours malheureuses entre bergers épris et bergères insensibles ou infidèles. Beaux prétextes à des airs tantôt tendres et languissants, tantôt enfiévrés et enflammés, sous forme tantôt de monologue (recitativo, récitatif), et tantôt de dialogue (aria, air). Sur les huit œuvres présentées, on compte six duos, et deux solos, un pour chacun de nos artistes, Jaroussky et Cencic.

Venons-en au disque. C’est, je n’hésite pas à l’écrire, un des plus jubilatoires que je connaisse. D’abord, la mise en œuvre est d’une absolue perfection, car l’enregistrement (réalisé en janvier 2011) fut l’aboutissement, comme le signale William Christie, d’une longue série de concerts « couronnée d’un grand succès », au cours desquels ont eu maintes occasions de parfaire leur  ajustement les deux protagonistes, on peut même dire les trois protagonistes , car le rôle de William Christie est fondamental au sens propre, puisque c’est sur son accompagnement  que repose l’équilibre de l’ensemble.

Cet ajustement ne peut être surpassé. Ce n’est pas assez de dire,  au sujet des voix de ces deux contre-ténors (qui sont, on le sait, de toutes, celles que je préfère), qu’elles s’harmonisent : non, elles se marient avec une ductilité, une langueur, une vivacité et parfois une fièvre qui transportent l’auditeur. Les timbres, oui, se marient étonnamment, celui de soprano de Philippe Jaroussky et celui d’alto de Max Emanuel Cencic, de telle façon que seules les différencient, suffisamment mais point trop, les couleurs des voix (plus cristalline chez Jaroussky, plus charnue chez Cencic), car elles ont la même étendue dans l’aigu et dans le grave, la même agilité dans les prouesses  pyrotechniques  des duos (et quelle précision dans l’entente ! on a envie de crier : salut ! les artistes !), la même tendresse et le même enlacement dans les dialogues lyriques…  Pareil accomplissement n’a été possible qu’à la suite de ces nombreux concerts déjà mentionnés.  Et aussi (ce n’est pas un secret) que grâce à une entente très amicale entre ces deux artistes d’exception, ces deux vedettes, qui auraient pu, à l’instar des castrats du XVIIIe siècle, se jalouser et rivaliser.

C’est William Christie qui a au départ repéré, avec son ouïe infaillible, les possibilités qu’offrait le mariage de ces deux voix au milieu de l’ensemble de huit contre-ténors ( !) de la représentation d’Il Sant’Alessio de Landi, en 2007, et qui les a en 2010 distribués dans les rôles titres du Couronnement de Poppée de Monteverdi. L’expérience du « Saint Alexis » devait être renouvelée avec la recréation et l’enregistrement, par les soins du grand Diego Fasolis dirigeant le fameux Concerto Köln, de l’Artaserse de Leonardo Vinci (ne pas confondre avec le peintre !), encore un musicien et une œuvre sortis de l’oubli (alors que l’un et l’autre étaient célébrissimes au XVIIIe siècle). On n’y comptait pas moins de cinq contre-ténors : dans les rôles titres Philippe Jaroussky et Max Emanuel Cencic, puis Franco Fagioli, Valer Barna-Sabadus et Yuriy Mynenko, et un ténor (excellent) Daniel Behle. J’y reviendrai peut-être.


Pour en terminer avec Duetti, si vous êtes épris des belles voix et du beau style, procurez-vous le à tout prix. « A tout prix » n’est d’ailleurs pas la bonne formule, car, à l’approche des fêtes, il y a des offres avantageuses.

Les Sept Grandes Antiennes, ou les Sept O

Durant la semaine précédant Noël, l'Eglise chante la venue du Messie à partir de textes prophétiques des Saintes Ecritures.

Voici ces célébrations, jour après jour :




Les Sept Grandes Antiennes

(17-23 décembre)


ANNONCE LITURGIQUE (17 décembre)

              Bien-aimés frères, l'Eglise ouvre la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son premier appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O SAGESSE.

LECTURE
(Sagesse 7, 15 à 8-1)

Que Dieu m'accorde de parler comme je voudrais,
et d'avoir des pensées dignes des dons que j'ai reçu, parce que c'est lui-même qui guide la Sagesse
et redresse les sages.
Car nous sommes dans sa main, nous et nos discours, toute notre intelligence et notre habileté ;
c'est lui qui m'a donné la vraie science de toutes choses,
qui m'a fait connaître l'ordonnance du monde et les vertus la le commencement, la fin et le milieu des temps,
la succession des solstices et les mutations des saisons, les cycles de l'année et les positions des astres.
la nature des animaux et les instincts des bêtes.
les pouvoirs des esprits et les pensées des hommes,
les variétés des plantes et les propriétés des racines.
Tout ce qui est caché et tout ce qui est apparent, je le connais :
car c'est la Sagesse, créatrice de toutes choses, qui me l'a enseigné.
Il y a en elle, en effet, un esprit intelligent, saint, unique, multiple, subtil,
mobile, pénétrant, pur,
clair, inoffensif, porté au bien, aigu,
libre, bienfaisant, bienveillant, stable, sûr, exempt d'inquiétude
qui peut tout, qui veille à tout,
qui pénètre tous les esprits,
les intelligents, les purs, les plus subtils.
Plus agile que tout mouvement est la Sagesse.
elle traverse et pénètre tout, grâce à sa pureté.
Elle est un souffle de la puissance de Dieu,
un rayonnement limpide de la gloire du Tout-Puissant, aussi rien de souillé ne peut s'insinuer en elle.
Elle est Lui reflet de la lumière éternelle
un miroir sans tache de l'activité de Dieu
et une image de sa bonté.
Quoique unique, elle peut tout,
immuable en elle-même, elle renouvelle toutes choses.
Elle se répand de génération en génération  dans les âmes saintes
elle en fait des amis de Dieu et des prophètes.
Car Dieu n'aime que celui qui vit avec la Sagesse !
Elle est, en effet, plus belle que le soleil
et surpasse l'ensemble des astres.
Si on la compare à la lumière du jour, on la trouve supérieure,
car à celle-ci succède la nuit,
tandis que jamais, sur la Sagesse, le mal ne prévaut.
Elle porte sa vigueur d'une extrémité du monde à l’autre
et gouverne toutes choses avec bonheur.

GRANDE ANTIENNE DU PREMIER NOM DIVIN

          O Sagesse, Toi qui es sortie de la bouche du Très-Haut, qui atteins d'une extrémité du monde à l'autre, et qui disposes toutes choses avec force et douceur, viens et ne tarde pas, viens nous enseigner la voie de la prudence et l'amour de ta beauté.

***

ANNONCE LITURGIQUE (18 décembre)

              Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son deuxième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O ADONAÏ.

LECTURE
(Exode 3, 1-15)

              Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, prêtres de Madian ; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
L'ange du Seigneur lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. Moïse dit : Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point.
Le Seigneur vit qu'il se détournait pour voir ; et Dieu l'appela du milieu du buisson, et dit : Moïse ! Moïse ! Et il répondit : Me voici ! Dieu dit : N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. Et Il ajouta : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de regarder Dieu.
Le Seigneur dit : J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte, et J'ai entendu les cris que lui font pousser ses oppresseurs, car Je connais ses douleurs. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux qu'habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
Voici, les cris d'Israël sont venus jusqu'à Moi, et J'ai vu l'oppression que leur font souffrir les Egyptiens. Maintenant, va, Je t'enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d'Égypte mon peuple, les enfants d'Israël.
Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d'Egypte les enfants d'Israël ?
Dieu dit : Je serai avec toi ; et ceci sera pour toi le signe que c'est Moi qui t'envoie : quand tu auras fait sortir d'Egypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne.
Moïse dit à Dieu : J'irai donc vers les enfants d'Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous.
Mais, s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ?
Dieu dit à Moïse : Je suis Celui qui suis. Et Il ajouta : C'est ainsi que tu répondras aux enfants d'Israël : Celui qui s'appelle « Je suis » m'a envoyé vers vous.
Dieu dit encore à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël : Le Seigneur, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'envoie vers vous. Voilà mon nom pour l'éternité, voilà mon nom de génération en génération.

GRANDE ANTIENNE DU DEUXIEME NOM DIVIN

              O Adonaï, chef de la maison d’Israël, Toi qui apparu à Moïse dans la flamme du Buisson ardent et qui lui as donné la Loi sur le mont Sinaï, viens et ne tardes pas, viens nous racheter en étendant ton bras.

***

ANNONCE LITURGIQUE (19 décembre)

           Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son troisième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O REJETON DE JESSE.

LECTURE
(Isaïe 11, 1 à 9)

Ainsi parle le Seigneur :
Un rameau sortira du tronc de Jessé,
Et un rejeton naîtra de ses racines.
L'Esprit du Seigneur reposera sur Lui :
Esprit de sagesse et d'intelligence,
Esprit de conseil et de force,
Esprit de connaissance et de crainte du Seigneur.
Il respirera la crainte du Seigneur ;
Il ne jugera point sur l'apparence,
Il ne prononcera point sur un ouï-dire.
Mais Il jugera les pauvres avec équité,
Et Il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre ;
Il frappera la terre de sa parole comme d'une verge,
Et du souffle de ses lèvres Il fera mourir le méchant.
La justice sera la ceinture de ses flancs,
Et la fidélité la ceinture de ses reins.
Le loup habitera avec l'agneau,
Et la panthère se couchera avec le chevreau ;
Le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse, seront ensemble,
Et un petit enfant les conduira.
La vache et l'ourse auront un même pâturage,
Leurs petits un même gîte ;
Et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille.
Le nourrisson s'ébattra sur l'antre de la vipère,
Et l'enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic.
Il ne se fera ni tort ni dommage
Sur toute ma montagne sainte ;
Car la terre sera remplie de la connaissance du Seigneur
Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent.

grande antienne DU troiseme NOM DIviN

O  Rejeton de Jessé, étendard des peuples, devant lequel les rois garderont le silence, et que les nations invoqueront ; viens et ne tarde pas, viens nous libérer, ne tarde plus.
***

ANNONCE LITURGIQUE (20 décembre)

              Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son quatrième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O CLE DE DAVID.

LECTURE
(Isaïe 22, 20 à 23)

Ainsi parle le Seigneur :
En ce jour-là, J'appellerai mon serviteur Eliakim « celui que Dieu établit », fils de Hilkiya.
Je le revêtirai de ta tunique, Je le ceindrai de ta ceinture, Et Je remettrai ton pouvoir entre ses mains ;
Il sera un père pour les habitants de Jérusalem
Et pour la maison de Juda.
Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : Quand il ouvrira, nul ne fermera ;
Quand il fermera, nul n'ouvrira.
Je l'enfoncerai comme un clou dans un lieu sûr,
Et il sera un siège de gloire pour la maison de son père.

grande antienne DU quatrieme NOM DIviN

O Clef de David et Sceptre de la maison d'Israël, qui ouvres sans que personne puisse fermer, et fermes sans que personne puisse ouvrir, viens et ne tarde pas, viens libérer le captif plongé dans les ténèbres et l'ombre de la mort.

***

ANNONCE LITURGIQUE (21 décembre)

              Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son cinquième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O ORIENT.

LECTURE
(Isaïe 60, 1 à 3)

Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive,
Et la gloire du Seigneur se lève sur toi.
Voici, les ténèbres couvrent la terre,
Et l'obscurité les peuples ;
Mais sur toi le Seigneur se lève,
Sur toi sa gloire apparaît.
               Des nations marchent à ta lumière
Et des rois à la clarté de tes rayons.

GRANDE ANTIENNE DU CINQUIEMENOM DIVIN

              O Orient, splendeur de la lumière éternelle et Soleil de justice, viens et ne tarde pas, viens éclairer ceux qui sont dans les ténèbres et l'ombre de la mort.

***

ANNONCE LITURGIQUE (22 décembre)

Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son sixième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O ROI DES NATIONS.

LECTURE
(Jérémie 10, 6-7)

Nul n'est semblable à toi, ô Seigneur !
Tu es grand, et ton nom est grand par ta puissance.
Qui ne Te craindrait, roi des nations ?
C'est à Toi que la crainte est due ;
Car, parmi tous les sages des nations et dans tous leurs royaumes,
Nul n'est semblable à Toi.

GRANDE ANTIENNE DU SIXIEME NOM DIVIN
              
              O Roi des nations, leur désiré, pierre angulaire réunissant les deux peuples, viens et ne tarde pas, viens sauver l'homme que Tu formas du limon.

***

ANNONCE LITURGIQUE (22 décembre)

              Bien-aimés frères, l'Eglise continue la série septénaire des noms divins, qui précède la vigile de Noël. Tous les jours, à vêpres, c'est-à-dire maintenant, elle lance par une antienne solennelle un cri vers le Messie. Aujourd'hui, l'Eglise fait entendre son septième appel au Fils de Dieu et Fils de l'homme : O EMMANUEL.

LECTURE
(Isaïe 8, 5 à 8)

Le Seigneur me parla encore, et me dit :
Parce que ce peuple a méprisé les eaux de Siloé qui coulent doucement
Et qu'il s'est réjoui au sujet de Retsin et du fils de Remalia,
Voici, le Seigneur va faire monter contre eux
Les puissantes et grandes eaux du fleuve
(Le roi d'Assyrie et toute sa gloire) ;
Il s'élèvera partout au-dessus de son lit,
Et il se répandra sur toutes ses rives ;
Il pénétrera dans Juda, il débordera et inondera,
Il atteindra jusqu'au cou.
Le déploiement de ses ailes
Remplira l'étendue de ton pays, ô Emmanuel !

grande antienne DU septieme NOM DIviN

O Emmanuel, notre Roi et notre Législateur, Attente des nations et leur Sauveur, viens et ne tarde pas, viens nous sauver, notre Seigneur et notre Dieu.



Anniversaires royaux du 19 décembre

19 décembre 1683 : naissance de Philippe de Bourbon, duc d'Anjou, fils du Grand Dauphin, petit-fils de Louis XIV, roi d'Espagne sous le nom de Philippe V ( 1700-1746).



19 décembre 1778 : naissance de Marie Thérèse de France, dite Madame Royale, fille aînée de Louis XVI. Duchesse d'Angoulême par son mariage avec son cousin Louis, fils du duc d'Artois et futur roi Charles X.  Seule survivante du Temple, décédée en 1851.
Napoléon disait d'elle : C'est le seul homme de la famille.


mardi 17 décembre 2013

Anniversaire royal du 17 décembre

17 décembre 1600 : mariage à Lyon d'Henri IV (1553-1610), fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'Albret, reine de Navarre, avec Marie de Médicis (1573-1642), fille du grand-duc de Toscane François de Médicis et de l'archiduchesse Jeanne d’Autriche. 



la rencontre du roi et de la reine à Lyon (par Rubens)

vendredi 13 décembre 2013

L'art des castrats : intermède

Un ami lecteur de ce blogue m'a récemment interrogé sur la différence entre "haute-contre" et "contre-ténor".

Je ne puis mieux faire que de reproduire l'étude suivante qui est d'un expert :



Le contre-ténor et la haute-contre
Par David Le Marrec, mardi 20 juin 2006

Nombre d'ouvrages de vulgarisation effectuent une confusion assez grossière entre contre-ténor et haute-contre, si bien que bon nombre d'amateurs, y compris éclairés, ne savent plus où donner de la tête.

Mettons simplement les choses en place.

Entre le type d'émission et le répertoire, il est impossible de se tromper après lecture de cette note !

Certes, il s'agit de deux voix d'homme, aiguës, essentiellement utilisées en musique baroque. Mais à part cela...

En une phrase :

La différence est très simple : la haute-contre est un ténor aigu (avec voix mixte) du répertoire baroque français, tandis que le contre-ténor est un falsettiste.

Le contre-ténor est un chanteur qui utilise la voix de fausset (également appelée voix de tête). On peut dire aussi « falsettiste », qui a l'avantage de la clarté. Ce chanteur peut être à l'origine ténor ou baryton, peu importe.
Il y a différentes tessitures en effet chez le contre-ténor : on parle surtout de l'alto et du mezzo-soprano (appelés « altiste » et « sopraniste »). On le trouve beaucoup dans la musique italienne du XVIIIe siècle, surtout dans la musique religieuse ou dans les seconds rôles d'opéra. Un peu dans certains opéras contemporains - depuis Britten ayant écrit pour Deller, le redécouvreur de cette voix, le rôle d'Obéron du Songe d'une Nuit d'Eté.
Exemples : Alfred Deller, Paul Esswood, Andreas Scholl, Bejun Mehta, David Daniels, Philippe Jaroussky, etc.

Attention, les castrats avaient une voix plus puissante, plus proche de la voix de femme, et ne chantaient pas forcément en fausset. On les remplace aujourd'hui par des contre-ténors pour chanter les opéras de Haendel, pour des affaires de vraisemblance contemporaine (un homme ne saurait être chanté par une femme), mais ce choix n'a rien d'authentique, leur voix n'est pas la même, seule leur tessiture est à peu près semblable .

Contrairement aux mezzos et contraltos qui ont toujours alterné avec les castrats dans ces rôles.

La haute-contre est un ténor, vraiment un ténor. Un ténor qui a une tessiture assez élevée (souvent des phrases à tenir entre l'ut3 et le sol3 sans tension), un timbre assez doux. Il doit savoir utiliser la voix mixte (mélange de voix de poitrine et de voix de tête).
Il est essentiellement utilisé pour chanter les héros de la tragédie lyrique française des XVIIe et XVIIIe siècle, un sujet souvent abordé ici. On n'en rencontre plus d'emplois depuis, y compris dans la musique contemporaine.
Exemples : Howard Crook et Cyril Auvity en sont probablement les deux meilleurs représentants. Disques recommandés : Phaëton de Lully par Minkowski pour le premier, Callirhoé de Destouches par Niquet pour le second.

Précisons qu'on trouve aussi un autre type de ténor, en France, essentiellement utilisé dans la musique religieuse : la voix de taille, un ténor grave à la couleur claire, tout à fait chantable par un baryton en termes de tessiture. Il peut partager l'affiche avec une haute-contre, comme dans les grands motets de Delalande. Voir par exemple le magnifique disque de Paul Colleaux (Erato 1991) où figure Jubilate Deo omnis Terra.

Pour finir, une curiosité : Gérard Lesne, qui chante à la fois comme haute-contre et contre-ténor (altiste), et le tout sans changer nettement son émission ! Il faut dire qu'il est autodidacte.

En bref :

Le castrat a disparu et n'a pas d'équivalent aujourd'hui. A rapprocher des voix de femme.
Le contre-ténor utilise la voix de fausset pour chanter. On le trouve dans le baroque italien (et un peu la musique contemporaine). Beaucoup de rôles de castrats sont aujourd'hui tenus par des contre-ténors pour des raisons essentiellement fantasmatiques.
La haute-contre est un ténor à la tessiture haut placée, "à l'émission haute", et intervient uniquement dans le baroque français, notamment les rôles de jeunes premiers dans la tragédie lyrique.


mercredi 11 décembre 2013

S'il n'y avait la vie éternelle...

S'il n'y avait la vie éternelle, notre chagrin serait sans limite

Sans limite et sans consolation serait notre chagrin lors de la perte d'êtres chers, si le Seigneur ne nous avait donné la vie éternelle. Notre vie serait sans but si elle se terminait par la mort. Quel bénéfice y aurait-il alors à la vertu et aux bonnes œuvres ? Alors il serait plus approprié de dire : « Buvons et mangeons, car demain nous mourrons ! »

Mais l'homme a été créé pour l'immortalité, et par sa résurrection le Christ a ouvert les portes du royaume céleste, de la béatitude éternelle pour ceux qui auront cru en Lui et auront vécu dans la droiture. Notre vie terrestre est une préparation pour la vie future, et cette préparation s'achève avec notre mort. "Les hommes ne meurent qu’une fois, après quoi il y a un jugement" (Héb. 9,27). 

Alors l'homme quitte tous ses soucis terrestres ; le corps se désagrège, afin de se relever à la résurrection universelle. Souvent cette vision spirituelle commence chez les mourants même avant leur mort, et tout en voyant encore ceux qui les entourent et même en parlant avec eux, ils voient ce que les autres ne peuvent voir.

Saint Jean de San Francisco (Maximovitch)


Repris (avec modifications) de http://stmaterne.blogspot.fr


lundi 9 décembre 2013

Anniversaire royal du 8 décembre

8 décembre 1542 : naissance de Marie Stuart, fille et héritière du roi Jacques V d'Ecosse, reine des Ecossais (Queen of Scots) de 1542 à 1567 (abdication en faveur de son fils Jacques VI) et reine de France de 1559 à 1560. 

Prisonnière de sa cousine Elisabeth Ière d'Angleterre de 1568 à 1587 et décapitée alors par son ordre.


Marie Stuart à 13 ans par François Clouet

Anniversaire royal du 6 décembre

6 décembre 1491 : mariage de Charles VIII (1470-1498), roi de France de 1483 à 1498, fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie, avec Anne de Bretagne ( 1477-1514), fille et héritière du duc François II de Bretagne et de Marguerite de Foix.


mariage de Charles VIII & d'Anne de Bretagne au château de Langeais

Anniversaires royaux du 5 décembre

5 décembre 1560 : décès de François II (né en 1544), premier des dix enfants d'Henri II et Catherine de Médicis, roi de 1559 à 1560, époux de Marie Stuart (1542-1587).
Accession au trône de son second frère Charles IX. 


François II & Marie Stuart





jeudi 5 décembre 2013

Croire...

Croire, c'est faire crédit à un Dieu qui, dans l'ordre des apparences sensibles, semble éternellement faire faillite.

Gustave Thibon



mercredi 4 décembre 2013

anniversaire royal du 4 décembre

4 décembre 1259 : ratification du  traité de Paris signé le 28 mai 1258 entre saint Louis et Henri III d’Angleterre, qui met fin à ce que l'on a appelé la "première guerre de Cent Ans" entre les Plantagenêt et les Capétiens.

Saint Louis a voulu un traité équilibré, afin d'éliminer tout esprit de revanche. Aux termes du traité, le roi de France  reçoit donc l'hommage-lige du roi d’Angleterre Henri III pour ses possessions françaises, en particulier la Guyenne. Il lui restitue le Limousin, le Périgord, le Quercy, l’Agenais, et une partie de la Saintonge, mais conserve la Normandie, la Touraine, l'Anjou, le Maine, le Poitou conquis par Louis VIII sur Jean sans Terre.

La modération du traité suscita des critiques en France et un fort mécontentement dans les provinces rétrocédées à l'Angleterre. Mais saint Louis était animé par un esprit de justice et de paix. Il avait d'ailleurs réaffirmé la suzeraineté du roi de France sur le Plantagenêt.



hommage d'Henri III à saint Louis



mardi 3 décembre 2013

LES DESASTRES DE LA GUERRE

LES DESASTRES DE LA GUERRE

Avant-hier, à Paris, j'ai visité à la Pinacothèque la belle exposition consacrée à Goya. Entre autres œuvres, toutes issues de collections privées, on peut y contempler des tirages de toutes ses estampes, en particulier la suite de 82 gravures intitulée "Les désastres de la guerre". Gravures géniales et atroces.

Il s'agit de la "guerre d'indépendance" (1808-1814) au cours de laquelle les Espagnols résistèrent avec vaillance et férocité aux armées de Napoléon venues à la conquête de leur pays.

La vue en est terrifiante, les atrocités représentées, avec quelle frénésie ! sont à la limite du soutenable.

C'est bien simple : c'est la Syrie d’aujourd’hui !

Cela se passait il y a deux siècles entre deux nations soi-disant chrétiennes...

Et nous venons donner des leçons aux autres ?


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