Il eut une action déterminante dans la querelle
christologique. Dans le Tome à Flavien, lettre publiée le 13 juin 449 et adressée au
patriarche de Constantinople, il exprime de façon magistrale la doctrine de
l'unicité de la personne du Christ subsistant en deux natures distinctes et
réfute ainsi clairement le monophysisme. L’empereur Théodose II convoqua un
concile à Éphèse en 449 mais l’archimandrite Eutychès, champion des thèses
monophysites, empêcha les représentants
du pape de prendre la parole : ce fut « le brigandage d'Éphèse »,
comme l’a appelé saint Léon. Cependant, le triomphe d'Eutychès fut de courte
durée car, après la mort accidentelle de Théodose II, la nouvelle impératrice
Pulchérie et son mari Marcien, favorables à l'orthodoxie, convoquèrent un nouveau
concile à Chalcédoine (451). Les
thèses orthodoxes triomphèrent et à la lecture du Tome à Flavien l'assemblée se leva en s'écriant : « C'est Pierre qui
parle par la bouche de Léon ! ».
En matière d’ecclésiologie, saint Léon défendit avec vigueur
la thèse de la primauté absolue du pape de Rome comme successeur de saint
Pierre. Il combattit ainsi sans succès le décret du même concile (28e canon)
qui déclare l’égalité complète des sièges de Rome et de Constantinople, toutes
deux villes impériales. D’où des difficultés à venir sans nombre. C’est au nom
de cette même conception qu’il sanctionna saint Hilaire d’Arles, défenseur de
ce qu’on appellera plus tard « les libertés de l’Eglise des Gaules ».
L'épisode le plus célèbre de la vie de saint Léon est sa
rencontre avec Attila, en 452 à Mantoue, où le pape
rencontre de saint Léon et d'Attila (Rapahël, chapelle Sixtine) |
Patriarche Noé, fils de Lamech, descendant de Seth.
L'arche de Noé (Gustave Doré) |
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