vendredi 27 janvier 2012

Les saints latins du patriarcat othodoxe de Rome

Cette page du site "orthodoxengland" est une curiosité, que je livre comme telle à mes visiteurs. 

Les hiérarques orthodoxes orientaux ont manifesté, et continuent souvent de manifester, une regrettable incuriosité à l'égard des saints occidentaux du premier millénaire. Pourtant, avant le Grand Schisme de 1054, le corps de l'Eglise du Christ était demeuré unique. Mais on a projeté sur cette Eglise de Rome orthodoxe une ombre rétrospective. Pourtant, durant la grande crise arienne, elle est demeurée intrépide, résistant aux pressions et aux menaces des empereurs. On ne devrait pas oublier, par exemple, que c'est auprès d'elle que saint Athanase est venu se réfugier. Et surtout que la proclamation dogmatique de Chalcédoine sur les deux natures du Christ unies en son unique hypostase sans confusion ni séparation est issue du "tome de Léon", c'est-à-dire le traité que saint Léon le Grand fit parvenir au concile. Oui, Rome a longtemps été le refuge de la foi orthodoxe.

Il y a eu en Occident pléthore de saints à l'égal de l'Orient, mais négligés, oubliés par l'orthodoxie patentée. A la seule exception du saint archevêque Jean (Maximovitch) de Shanghaï et de San Francisco (dans le texte auquel je renvoie : saint John the Wondermaker, saint Jean le Thaumaturge), qui était dans des sentiments tout différents. Mais il ne vécut  pas assez longtemps pour redresser la tendance.

D'où l'intérêt de cette entreprise anglaise : Our task here then is to present a catalogue of Latin Orthodox saints, from North-West Africa to the Canary Islands, from Ireland to the Hebrides, from Scandinavia to Poland, from Czechia to Hungary, from Dalmatia to Istria, from Sicily to Malta and all the lands inbetween, including all the lands which then did not exist and were known by different names from those today. Pourquoi "latins" ? Parce qu'entre ces hommes et femmes de tant d'horizons divers, la langue de communication comme aussi de célébration liturgique était le latin.

Si judicieuse que soit cette entreprise, elle a ses défauts. Le principal est de choisir comme limite temporelle la date de 1054 bien que l'auteur du texte souligne son cacactère arbitraire. Or le schisme, quoi que pensent les extrémistes, n'entraîne pas fatalement l'hérésie. Ainsi, pour parler clair, le fait d'adhérer au filioquisme, qui est indubitablement une erreur ecclésiologique et même théologique, ne fait nullement obstacle à la sainteté personnelle. C'est là une opinion personnelle que beaucoup ne partagent pas, mais qui est pour moi une certitude. L'amour et la défense de la vérité ne doivent pas stériliser la charité, ce don suprême de la grâce divine qui s'exerce envers tous sans acception de personne, comme il est dit dans l'Ecriture.

Cela pour expliquer que mon propre catalogue franchit hardiment la barrière de 1054.

Ce texte est intéressant aussi bien qu'utopique par sa proposition de substituer à l'actuelle constitution de l'Europe une autre fondée sur la communions des saints. En voici la conclusion, à laquelle tout le monde n'adhérera pas mais qui mérite attention :

The choice before us is now clear:


A Secular Europe, divorced from God, built on the failed thousand-year experiment of the fallen humanist ruins of Catholicism/Protestantism, in communion with the rest of modern secularism.
An Orthodox Europe, partaking of the Holy Trinity, renewed on the holy two-thousand year reality of the risen spiritual heritage of the Saints of Latin Orthodoxy, in communion with the rest of the Orthodox Church.

We long ago made our choice and pray that others will follow us.


















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