samedi 29 mars 2014

permanence du gnosticisme

Deux hérésies primitives du christianisme toujours présentes

Alors que certains apôtres du Christ étaient encore en vie, deux tendances centrifuges se sont peu à peu constituées à la périphérie de la « Grande Église apostolique ». L’une d’elle, qui met l’accent sur la filiation entre les deux Testaments, resta longtemps liée au judaïsme palestinien dont elle se distinguait peu. Ses membres étaient connus sous le nom de nazôréens, les ébionites étant leur secte principale. L’autre courant, connu sous l’appellation de gnosticisme, reniait totalement l’Ancien Testament inspiré selon lui par le Dieu mauvais. Les marcionites en étaient les représentants les plus aboutis.
(…)
● La dérive gnostique prétend que le salut est caché en chacun et qu’il suffit de le dévoiler, Jésus étant le modèle de celui qui se sauve par lui-même. Le but est d’atteindre une liberté qui élève au dessus du bien et du mal, qui rend pur et divin. Cette tendance provient d’une réinterprétation individualiste du salut chrétien. Jésus y apparaît comme le maître qui montre à ses disciples le chemin de la délivrance individuelle. L’Esprit-saint est tenu pour une parcelle de puissance divine enfouie en chacun de nous (cet enfouissement étant la cause de la souffrance humaine) et qu’il faut faire émerger. Le salut est en chacun de nous et les hommes se répartissent entre ceux qui se sont sauvés par eux-mêmes et ceux restent immergés dans le Mal. Le monde est la création du Dieu mauvais. Dieu n’est pas un dieu d’amour, l’amour étant « matériel » et donc du domaine du Mal. L’Église apostolique doit être noyautée plutôt qu’écrasée.

Pris sur le site "Nouvelles de France" , 28 mars 2014

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