Deux hérésies primitives du
christianisme toujours présentes
Alors
que certains apôtres du Christ étaient encore en vie, deux tendances
centrifuges se sont peu à peu constituées à la périphérie de la « Grande Église
apostolique ». L’une d’elle, qui met l’accent sur la filiation entre les deux
Testaments, resta longtemps liée au judaïsme palestinien dont elle se
distinguait peu. Ses membres étaient connus sous le nom de nazôréens, les
ébionites étant leur secte principale. L’autre courant, connu sous
l’appellation de gnosticisme, reniait totalement l’Ancien Testament inspiré
selon lui par le Dieu mauvais. Les marcionites en étaient les représentants les
plus aboutis.
(…)
● La
dérive gnostique prétend que le salut est caché en chacun et qu’il suffit de le
dévoiler, Jésus étant le modèle de celui qui se sauve par lui-même. Le but est
d’atteindre une liberté qui élève au dessus du bien et du mal, qui rend pur et
divin. Cette tendance provient d’une réinterprétation individualiste du salut
chrétien. Jésus y apparaît comme le maître qui montre à ses disciples le chemin
de la délivrance individuelle. L’Esprit-saint est tenu pour une parcelle de
puissance divine enfouie en chacun de nous (cet enfouissement étant la cause de
la souffrance humaine) et qu’il faut faire émerger. Le salut est en chacun de
nous et les hommes se répartissent entre ceux qui se sont sauvés par eux-mêmes
et ceux restent immergés dans le Mal. Le monde est la création du Dieu mauvais.
Dieu n’est pas un dieu d’amour, l’amour étant « matériel » et donc du domaine
du Mal. L’Église apostolique doit être noyautée plutôt qu’écrasée.
Pris sur le site "Nouvelles de France" , 28 mars 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire