mercredi 16 mars 2011

Saint Patrick




Demain, tous les Irlandais de la terre vont fêter saint Patrick...à la celte ! c'est-à-dire avec exubérance. Et pourquoi pas ? pourquoi se retenir lorsqu'on est dans la joie ?

Ce sont d'ailleurs tous les chrétiens qui devraient fêter saint Patrick. Il a évangélisé l'Irlande, c'est un fait : presqu'entièrement païenne à son arrivée, à sa mort elle était totalement chrétienne. Mais ce n'est pas là son vrai titre de gloire. Il réside dans le fait que cette évangélisation s'est faite sans aucune violence et ne s'est heurtée à aucune violence : l'Irlande des premiers siècles n'a compté aucun martyr ! (Elle s'est rattrapée au temps de Cromwell). Ce fait est tellement exceptionnel qu'on ne saurait assez s'en réjouir. Gloire à saint Patrick !

Il y a quelque temps, Galahad a donné dans son blog http://www.relianceuniverselle.com/ une version de la "prière de saint Patrick". En voici une autre, légèrement différente dans la forme, identique dans le fond. On peut en recommander l'usage, l'expérience prouve qu'elle est très efficace.

Je l'ai fait précéder d'un extrait de la "Confession" de saint Patrick, et suivre d'un hymne du Ve siècle  du barde saint Fiacc, consacré évêque de Leinster par saint Patrick.


CONFESSION DE NOTRE TRES SAINT PERE PATRICK, ARCHEVEQUE D'ARMAGH.
(extrait)

Moi, Patrick, misérable pécheur et le dernier des serviteurs de Jésus Christ, j'eus pour père le diacre Calpurnius, fils du prêtre Potitus. Je naquis l'an 377 de l'Incarnation, à Bonaven Taberniae, dans une villa que possédait mon père, et où je fus plus tard capturé par des pirates, dans les circonstances que je vais raconter. J'avais alors 16 ans, et ne m'étais jamais préoccupé sérieusement du service de Dieu. Les barbares m'enlevèrent avec plusieurs milliers d'autres captifs. On nous entassa sur des barques et nous fûmes transportés en Irlande. Le Seigneur voulait ainsi châtier nos offenses et nos ingratitudes passées. Jeté, pauvre adolescent parmi ces nations étrangères, mon cœur s'ouvrit à la grâce. Je pleurai mes fautes, et résolus de changer de vie. Dans sa miséricordieuse bonté, le Seigneur daigna agréer mes vœux encore stériles ; sa main me protégea parmi tant de dangers et me sauva la vie.

J'étais profondément ignorant. Dès mon enfance, j'avais manifesté une véritable horreur de l'étude. Seule me plaisait la vie libre au grand air des champs. Maintenant, captif et exilé, il me fallait conduire les troupeaux aux pâturages. Le goût de la prière me saisit peu à peu. Je passais les journées et une partie de la nuit dans ce saint exercice. Je m'agenouillais sur la neige, sur la terre gelée ou détrempée par les pluies d'hiver.

Six ans s'écoulèrent ainsi, et j'étais heureux dans ma captivité, parce que le Seigneur consolait mon âme. Une nuit, j'entendis dans une vision la voix d'un ange qui me disait : "Tes prières et tes jeûnes ont été agréés par Dieu. Tu reverras bientôt ta patrie. Le navire qui doit t'emmener attend au port". J'étais alors à deux cent milles de la côte et ne connaissais pas le port dont on me parlait. Toutefois, plein de confiance en Dieu, je pris la fuite et j'arrivai heureusement au port de Boyle. Un navire y stationnait ; j'y montai et demandai au pilote de m'emmener avec lui. Il s'y refusa brutalement, et je reprenais déjà la route, pleurant et priant, lorsque le pilote me cria : "Viens si tu veux, mais sois-nous soumis".

Or, ces hommes étaient des païens. On leva l'ancre, et après trois jours de navigation, nous débarquâmes dans une terre inhabitée où nous marchâmes pendant 27 jours. Les vivres et l'eau vinrent à manquer, et la faim se fit affreusement sentir. Le pilote me dit : "Tu es chrétien, et tu prétends que ton Dieu est Tout-Puissant. Prie Le donc pour nous et qu'il vienne notre aide." Et je répondis : "Convertissez-vous du fond du cœur et Dieu vous sauvera." A peine avais-je achevé ces paroles, que nous aperçûmes une troupe de sangliers. On en tua un grand nombre, et l'abondance revint dans la caravane. Tous louaient le Seigneur et me témoignaient la plus vive reconnaissance.

J'arrivai enfin dans ma patrie; j'y étais depuis deux ans lorsque, pour la seconde fois, une bande de pirates m'enleva. Je priai le Seigneur, et une voix divine me dit : "Ta captivité ne durera que deux mois". En effet, le soixantième jour, je fus délivré et je revins près de mes parents. Or, en ce temps, une nuit, je vis se dresser devant moi un homme céleste, tenant à la main un recueil de lettres et il me : "Mon nom est Victrice", et il me montra la collection de ses lettres, et j'y lus : " Voix de l'Irlande’’ A ce moment se firent entendre les voix des bûcherons de Foclayd qui s'adressaient à moi en disant : "Reviens vers nous, saint jeune homme, et enseigne nous la voie du Seigneur." Le lendemain, je m'ouvris de cette vision mystérieuse à un ami d'enfance. Il me répondit : "Un jour, tu seras évêque en Irlande". Cette parole me jeta dans la consternation, moi misérable pécheur : elle se réalisa cependant.

Ainsi a parlé de lui-même notre père saint Patrick, que ses prières nous obtiennent la bienveillance de Dieu et soutienne notre foi ! Amen.



PRIERE DE SAINT PATRICK

Je me lève aujourd'hui
par une force puissante,
l'invocation de la Trinité,
la croyance en la Trinité,
la confession de l’unité
du Créateur du monde.

Je me lève aujourd'hui
par la force de la naissance du Christ et de Son Baptême,
la force de Sa Crucifixion et de Sa mise au tombeau,
la force de Sa Résurrection et de Son Ascension,
la force de Sa Venue au jour du Jugement.

Je me lève aujourd'hui
par la force des ordres des Chérubins,
dans l'obéissance des Anges,
dans le service des Archanges,
dans l'espoir de la Résurrection,
dans les prières des Patriarches,
dans les prédications des Prophètes,
dans les prédications des Apôtres,
dans les fidélités des Confesseurs,
dans l'innocence des Vierges saintes,
dans les actions des Hommes justes.

Je me lève aujourd'hui
par la force du Ciel,
lumière du Ciel
lumière du Soleil,
éclat de la Lune,
splendeur du Feu,
vitesse de l'éclair,
rapidité du vent,
profondeur de la mer,
stabilité de la terre,
solidité de la pierre.

Je me lève aujourd'hui
par la force de Dieu pour me guider,
la puissance de Dieu pour me soutenir,
l'intelligence de Dieu pour me conduire,
l'œil de Dieu pour regarder devant moi,
l'oreille de Dieu pour m'entendre,
la parole de Dieu pour parler pour moi,
la main de Dieu pour me garder,
le chemin de Dieu pour me précéder,
le bouclier de Dieu pour me protéger,
l'armée de Dieu pour me sauver
des filets des démons,
des séductions des vices,
des inclinations de la nature,
de tous les hommes qui me désirent du mal,
de loin et de près,
dans la solitude et dans une multitude.

J'appelle aujourd'hui toutes ces forces
entre moi et le mal,
contre toute force cruelle impitoyable
qui attaque mon corps et mon âme,
contre les incantations des faux prophètes,
contre les lois noires du paganisme,
contre les lois fausses des hérétiques,
contre la puissance de l'idolâtrie,
contre les charmes des sorciers,
contre toute science qui souille
le corps et l'âme de l'homme.

Que le Christ me protège aujourd'hui
contre le poison, contre le feu,
contre la noyade, contre la blessure,
pour qu'il me vienne une foule de récompenses,
le Christ avec moi,
le Christ devant moi,
le Christ derrière moi,
le Christ en moi,
le Christ au-dessus de moi,
le Christ au-dessous de moi,
le Christ à ma droite,
le Christ à ma gauche,
le Christ en largeur,
le Christ en longueur,
le Christ en hauteur,
le Christ dans le cœur
de tout homme qui pense à moi
le Christ dans tout œil qui me voit,
le Christ dans toute oreille qui m'écoute.

Je me lève aujourd'hui
par une force puissante
l'invocation à la Trinité,
la croyance en la Trinité,
la confession de l'unité
du Créateur du monde.

Au Seigneur est le salut,
au Christ est le salut.

Que Ton salut, Seigneur, soit toujours avec nous.

Amen.



SAINT FIACC: HYMNE SUR LA VIE DE SAINT PATRICK

L'Hymne de Fiacc est une des rares sources primaires reconnues concernant la vie de saint Patrick, en dehors de ses propres écrits. Bien que sa date exacte de composition soit encore discutée, il est hors de doute qu'elle soit extrêmement ancienne, un document de l'Eglise Celtique d'avant les invasions Vikings. La tradition l'attribue au barde Fiacc du Ve siècle, qui apparaît aussi comme personnage dans certaines légendes au sujet de Patrick.

1. Patrick naquit à Emptur:
C'est ce que l'histoire nous apprend.
Un enfant de 16 ans (qu'il était)
Lorsqu'il fut emmené dans les liens.

2. Succat était son nom, nous dit-on;
Celui qui était son père, voici qu'on nous dit:
Il était fils de Calpurn, fils d'Otidus,
Petit-fils de Deochain Odissus.

3. Il demeura six ans dans l'esclavage;
De la nourriture humaine, il ne mangea pas.
Cothraige était son surnom,
Parce comme esclave, il servait quatre familles.

4. Victor dit à l'esclave de Milcho:
"Toi, pars sur la mer:"
Il plaça son pied sur le *leac* [pierre]
Sa trace demeure, elle ne disparaît pas.

5. Il l'envoya traverser les Alpes;
Vers le merveilleux outre-mer était son voyage,
Jusqu'à ce qu'il demeure avec Germain [saint Germain d'Auxerre] dans le sud.
Dans la Letah du sud.

6. Dans les îles de la Mer Thyrrhene il resta;
En celles-là il médita :
Il lut le canon avec Germain:
C'est ce que l'histoire nous apprend.

7. En Irlande il fut ramené
En vision par les Anges de Dieu:
Souvent par une vision il était
Appelé pour y retourner à nouveau.

8. Le Salut pour l'Irlande
C'était l'arrivée de Patrick à Fochlaidh;
Au loin avait été entendu le son
De l'appel des enfants de Caill-Fochladh.

9. Ils priaient afin que le saint vienne,
Afin qu'il revienne de Letha,
Pour convertir le peuple d'Erin
De l'erreur à la vie.

10. Les Tuatha d'Erin prophétisaient
Qu'un nouveau royaume de Foi viendrait,
Qu'il durerait à jamais:
La terre de Tara serait une étendue silencieuse.

11. Les druides de Loegaire ne lui dissimulèrent pas
La venue de Patrick;
Leur prophétie se vérifia
Concernant le royaume dont ils avaient parlé.

12. Patrick marcha dans la piété jusqu'à sa mort :
Il fut puissant pour extirper le péché :
Il leva ses mains en bénédiction
Sur les tribus des hommes.

13. Les Hymnes, et l'Apocalypse, et les 3 fois 50 [Psaumes]
Il avait l'habitude de chanter;
Il prêchait, baptisait et priait;
De louer Dieu jamais il ne s'arrêtait.



5 commentaires:

  1. mon frere tu a raison dans recommander l usage.en plus d etre une priere ,saint patrick nous donne matiere a mediter sur l importance de l aide du christ,est de vivre selon sa regle.comme tu le souligne il faut le feter dans la joie la plus totale.paix et amour en christ mon frere.

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  2. Merci, mon frère Julien.

    Oui, notre seule sauvegarde est le Christ. Et la Vierge, et les saints ? demandera-t-on. Mais la Vierge et les saints, quelle autre sauvegarde nous aident-ils à avoir que celle du Christ ?

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  3. mon frere,quel place donc pour la vierge est les saints.selon les differentes eglises,cela change.il y a aussi le point de vue de saint martin,bien different.paix et amour en christ mon frere.

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  4. Je ne comprends pas très bien ce que tu veux dire. Je ne pense pas qu'aucun saint ait jamais prétendu se substituer au Christ. La Mère de Dieu, par exemple, intercède auprès de son Fils pour implorer sa miséricorde, quelquefois anticipe sur celle-ci, comme à Cana, mais elle ne cherche pas à agir à sa place.
    Si tu fais allusion à l'absence de culte des saints chez les réformés, je te citerai ce mot d'un pasteur qui était homme d'esprit : je ne prie pas les saints, mais je ne leur interdis pas de prier pour moi!
    Paix et amour en XC

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  5. mon chere frere ,loin de moi l idee de metre de cotes la sainte mere de dieu,est les saints,mais je doit avouer que mes prieres vise directement le christ.peut ont se passer (escuse moi pour se gros mot),dans nos prieres de la vierge est des saints.paix et amour en christ mon frere tribus liliis.

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