jeudi 16 février 2012

La Trinité Saint-Serge



La Cathédrale de l'Assomption au monastère de la Trinité-Saint-Serge, à Serguiev Possad.

 Cité de l’Anneau d’or, Serguiev Possad s’enorgueillit du monastère de la Trinité-Saint-Serge, assimilé au cœur de la foi orthodoxe russe et classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

À 70 kilomètres au nord de Moscou, Serguiev Possad - ou Zagorsk à l’ère soviétique, en l’honneur du compagnon de Lénine, Vladimir Zagorski - est une étape incontournable sur la route d’Alexandrov.

Le monastère de la Trinité-Saint-Serge est pour de nombreux Russes certes un symbole de spiritualité mais aussi de patriotisme. Fondé vers 1345 par Serge de Radonège, saint patron de la Russie, il est une fierté nationale. Dès les premières années après sa création, l’édifice religieux joue un rôle primordial dans la vie spirituelle, politique et culturelle du pays. Soutenant toujours l’État, il réussit à s’attribuer les faveurs des émi¬nences de l’époque, ce qui lui permet de faire croître ses terres et ses richesses.


Le monastère, qui est également à vocation militaire, se dote dès 1540 d’épaisses murailles fortifiées, percées de onze tours. D’impressionnants remparts qui expliquent pourquoi de nombreux princes s’y sont réfugiés durant les années noires de l’histoire russe, à l’instar de la tsarevna Sophie et de ses frères Pierre (futur Pierre le Grand) et Ivan, en 1682, durant la révolte des streltsy.


Au XVIIIème siècle, le monastère devient le plus riche propriétaire foncier de Russie et se voit décerner le rang honorifique de Laure par Elisabeth Petrovna, fille de Pierre le Grand. Dès l’arrivée des Bolcheviks au pouvoir, l’édifice est fermé - son patrimoine nationalisé et ses moines chassés -, pour devenir un musée d’Histoire et des Arts. Il faudra un demi-siècle au monastère pour retrouver ses lettres de noblesse.


Les murailles protègent encore aujourd’hui un ensemble ecclésiastique surprenant de neuf églises, deux cathédrales, un séminaire, la Chambre des Métropolites (qui accueille le patriarche de Moscou et de toutes les Russies à chacun de ses déplacements), un musée d’art, une source d’eau miraculeuse et une académie ecclésiastique.


Cette dernière a aujourd’hui bel et bien retrouvé sa réputation puisqu’après avoir été fermée par les Bolcheviks, elle redevient la principale « pierre » du monastère, considéré comme l’un des plus actifs de Russie. Environ 300 moines s’y forment et confirment sa qualité de haut lieu de la spiritualité. Chaque année, plus d’un million de pèlerins convergent vers ce sanctuaire, principalement à la Pâque orthodoxe, à la Pentecôte et le 18 juillet, fête de la Saint Serge, fondateur de la Laure.

source : http://larussiedaujourdhui.fr/

Je me suis moi-même rendu dans ce haut-lieu de la Sainte Russie il y a une dizaine d'années. Quelle sensation ! La sublimité monastique et ecclésiale y côtoie la simplicité paysanne et terrienne, ou, mieux dit, selon les paroles de l'Ecriture : le ciel y épouse la terre !

Et le musée d'icônes : quelle immense collection de merveilles, de fenêtres ouvertes sur la Transfiguration !

Et les choeurs : beauté pure ! Non pas angéliques, car bien incarnés, mais eux aussi transfigurés !

Non, cela ne s'oublie pas.
















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