samedi 16 juin 2012

Karl Marx et la religion





On connaît la formule souvent répétée et devenue fameuse de Karl Marx : « La religion est l’opium du peuple », à laquelle on donne la portée d’une hostilité radicale à la religion en général et au christianisme en particulier.

Mais qu’on la replace dans son contexte, et l’on verra que cette portée est tout autre.
Qu’on en juge  :

« La misère religieuse est à la fois l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature accablée, le cœur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit d’une existence sans esprit. Elle est l’opium du peuple… »
(Karl Marx, Sur la Critique de la Philosophie du Droit de Hegel, 1841-43).

« Le cœur d’un monde sans cœur », quelle formule admirable ! et les autres aussi. Cela signifie que, de même que l’opium est une drogue qui endort mais qui soulage les maux, de même la religion apporte au monde opprimé un soulagement. Que ce soulagement soit réel ou artificiel est une autre question, mais il existe et il est bienfaisant.

2 commentaires:

  1. m.mélenchon devrait lire plus souvent karl marx(un paradoxe).paix et amour en christ.

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  2. Excellente idée ! On va le lui recommander :-)

    Paix et amour en X

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