lundi 9 juillet 2012

Saint Irénée (IV) La chair ne saurait sombrer définitivement dans la mort


La chair, «temple de Dieu» et «membre du Christ»,
ne saurait sombrer définitivement dans la mort.

Saint Irénée, Contre les hérésies, Livre V, chapitre 6, paragraphe 2


6, 2 De là vient qu'il appelle temple de Dieu l'ouvrage modelé : « Ne savez-vous pas, dit-il, que vous êtes le temple de Dieu et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes vous-mêmes » (1 Corinthiens 3, 16-17) : de toute évidence, il appelle le corps un temple en lequel habite l'Esprit. Le Seigneur disait lui aussi à propos du corps : «Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. » (Jean 2, 21) « Or, note l'Ecriture, il disait cela de son corps. » (Jean 2, 21) De plus, l'Apôtre sait que nos corps sont non seulement le temple, mais les membres du Christ, car il dit aux Corinthiens : « Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d'une prostituée ? » (1 Corinthiens 6, 15). Ce n'est pas de quelque autre « homme pneumatique » qu'il dit cela, car celui-ci ne pourrait s'unir à une courtisane, mais c'est de notre propre corps, autrement dit de notre chair, qu'il parle : le corps persévère-t-il dans la sainteté et la pureté, il est membre du Christ ; s'unit-il au contraire à une courtisane, il devient membre de cette courtisane. Et c'est pourquoi l'Apôtre dit : « Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira »(1 Corinthiens 3, 17) Dès lors, prétendre que le temple de Dieu, en lequel habite l'Esprit du Père, et les membres du Christ n'ont point part au salut, mais vont à la perdition, comment ne serait-ce pas le comble du blasphème?

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