mardi 10 juillet 2012

Saint Irénée (V) La résurrection corporelle du Christ, gage de notre résurrection corporelle


La résurrection corporelle du Christ, gage de notre résurrection corporelle
Saint Irénée, Contre les hérésies, Livre V, chapitre 6, paragraphe 2
& chapitre 7, paragraphe 1

6, 2 (suite) Que nos corps doivent ressusciter, non en vertu de leur substance, mais par la puissance de Dieu, l'Apôtre le dit aux Corinthiens : « Le corps n'est pas pour l'impudicité, mais il est pour le Seigneur, comme le Seigneur est pour le corps, et Dieu qui a ressuscité le Seigneur nous ressuscitera, nous aussi, par sa puissance. »(1 Corinthiens 3, 17) 7, 1 De même donc que le Christ est ressuscité dans la substance de sa chair et a montré à ses disciples les marques des clous ainsi que l'ouverture de son côté — autant de preuves que c'était bien sa chair qui était ressuscitée d'entre les morts —, de même, dit l'Apôtre, « Dieu nous ressuscitera, nous aussi, par sa puissance ». (1 Corinthiens 6, 14)

Il dit derechef aux Romains : « Si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ d'entre les morts vivifiera aussi vos corps mortels. » (Romains 8, 11) Quels sont-ils donc, ces « corps mortels » ? Seraient-ce les âmes ? Mais les âmes sont incorporelles, en regard des corps mortels. Car Dieu « insuffla dans la face » de l'homme « un souffle de vie, et l'homme devint âme vivante» (Genèse 2, 7) : or ce souffle de vie est incorporel. On ne peut non plus dire l'âme mortelle, puisqu'elle est souffle de vie. Aussi David dit-il : « Et mon âme vivra pour lui » (psaume 21, 31), persuadé qu'il est que la substance de cette âme est immortelle. On ne peut non plus prétendre que le « corps mortel » dont il s'agit serait l'esprit. Dès lors, que reste-t-il à dire, sinon que le « corps mortel » est l'ouvrage modelé par Dieu, autrement dit la chair, et que c'est bien de celle-ci que l'Apôtre déclare que Dieu la vivifiera ? Car c'est elle qui meurt et se décompose, et non l'âme ou l'esprit. Mourir, en effet, c'est perdre la manière d'être propre au vivant, devenir sans souffle, sans vie, sans mouvement, et se dissoudre dans les éléments dont on a reçu le principe de son existence. Or ceci ne peut arriver ni à l'âme, puisqu'elle est souffle de vie, ni à l'esprit, puisqu'il n'est pas composé, mais simple, qu'il ne peut se dissoudre et qu'il est lui-même la vie de ceux qui participent à lui. La preuve est donc faite que c'est bien la chair qui subit la mort : une fois l'âme sortie, la chair devient sans souffle et sans vie et se dissout peu à peu dans la terre d'où elle a été tirée. C'est donc bien elle qui est mortelle. C'est également d'elle que l'Apôtre dit : « Il vivifiera aussi vos corps mortels.» (Romains, loc. cit.)

2 commentaires:

  1. mon chére frére ,je te remercie pour les textes de saint irénée qui sont d une orthodoxie parfaite.j ai le rituel du rer sous les yeux,est les similitudes entre les péres de l églises ,est le rer sont édifiante.paix et amour en christ.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mon cher frère, que tu me réjouis ! J'avais un peu le sentiment de prêcher dans le désert...
      Mais oui, et il y a longtemps que ces similitudes m’avaient frappé. D'où certaines de mes études.
      Certains ne sont pas d'accord avec moi. C'est leur droit. Mais ils expriment leur opinion avec haine. Pas tout à fait évangélique, cela...
      Merci encore !
      A toi paix et amour en X

      Supprimer