vendredi 6 juillet 2012

Un discours du ministre des cultes

Il va de soi que jamais je ne me permettrai de publier, donc de soumettre à contestation, la moindre prise de position politique. La politique en effet par nature divise. Au contraire le but de ce blog est de rassembler. Je n'ignore pas que quelques-uns n'ont pas compris mon intention, pourtant elle est réelle. Je ne prêche pas pour ma paroisse, je ne tente de convertir personne, je veux simplement informer, et je le fais en prenant mon bien tous azimuts. Saint François de Salles dirait que je suis comme une avette (=abeille) qui butine à toutes fleurs...

Je ne publie que des informations, ou des textes, qui me paraissent avoir un intérêt spirituel. C'est le cas pour les extraits de discours ministériel qui suivent. Ce n'est pas une infraction à la règle que je me suis imposée à moi-même ; c'est parce que les propos tenus par celui qui est constitutionnellement le ministre des cultes me paraissent importants car ils touchent à ces questions fondamentales que sont la liberté religieuse, la liberté des cultes et, face à cela, la laïcité.

L’occasion m’est donnée de délivrer, à travers vous, en
tant que ministre de l’Intérieur, et de ce fait en charge des cultes,
un message à l’endroit des musulmans de France.

Ce message sera en tout point identique à celui que la
République adresse à toutes les religions, car elle les regarde
avec la même bienveillance et leur ouvre les mêmes bras.
Elle leur donne les mêmes droits ; elle impose aussi les
mêmes devoirs.

Les Français et les citoyens d’autres pays qui vivent sur notre
sol, qu’ils soient musulmans, catholiques, protestants, juifs,
hindouistes ou bouddhistes [il aurait pu mentionner les orthodoxes...]
ont fait l’un des choix les plus intimes qui puissent être : celui de croire. 
Il a la même valeur, la même légitimité, et mérite les mêmes égards, 
que le choix de ne pas croire.

(…)

«Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, 
pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi», 
tel est le texte de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui fonde,
depuis plus de 200 ans, cette liberté et notre pacte républicain.

(…)

La laïcité n’est pas l’expression d’une ignorance, d’une
indifférence, pire d’une hostilité vis-à-vis de la religion. Elle
dit simplement que la religion n’a pas d’emprise sur la
société, qu’elle n’a pas d’emprise sur l’Etat qui doit rester
neutre [et donc la réciproque doit être vraie].

(…)

J’entends également défendre ceux qui sont stigmatisés en
raison d’une quelconque appartenance. Jamais personne ne doit
être critiqué, menacé ou agressé pour ses croyances ou ses
pratiques religieuses. Toute attaque contre une religion, contre
un de ses fidèles ou un de ses lieux de culte est une attaque
délibérée contre la République et ses valeurs. Elle nécessite, en
retour, une réponse déterminée des pouvoirs publics. Et je
n’accepterai pas les dégradations de nos mosquées, de nos
synagogues, de nos lieux de culte 
[il n'aurait pas été incongru de dire : nos églises].

(…)

Les questions sont complexes, elles posent des
problèmes juridiques et financiers. La formation de nos imams
en est une. Il faut s’assurer que tous ceux qui s’adressent
aux fidèles – et ils sont nombreux – ont une connaissance
réelle et partagent les valeurs fondamentales du pays dans
lequel ils s’expriment. Il est paradoxal que, dans une
assemblée de fidèles, celui qui dirige la prière soit parfois
celui qui a le moins d’ancienneté sur le territoire national, le
moins de liens avec notre pays.

(…)

Il n’y a pas de place en France pour les groupements
radicaux et pour leurs prédicateurs qui veulent importer la haine
et la division.

(…)

La République, enfin, sera toujours aux côtés de celles et ceux,
souvent seuls, qui, avec courage, tentent de se soustraire aux
intégrismes, aux fausses coutumes, aux pratiques rétrogrades qui
emprisonnent l’individu. Elle entend d’ailleurs être
particulièrement attentive au strict respect des droits des
femmes.

(…)

La République garantit aux religions d’évoluer dans la
prospérité et la sérénité. Elle attend, en retour, que les religions
aspirent à ce que la France soit, elle-même, prospère et sereine.

Les paragraphes en gras sont ceux du texte officiel. 
Les incises en rouge et entre crochets []sont miennes.

3 commentaires:

  1. bienvenu dans le monde de la politique de l autruche .a noter aussi ,que l orsqu une église et vandaliser les médias ne prononcent jamais le mot profanation.paix et amour en christ mon frére.

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  2. Comme je l'ai écrit, mon frère, ce n'est pas une incursion dans le monde de la politique (autruche ou pas) mais c'est parce que les sujets abordés par le ministre des cultes touchent à la liberté religieuse, liberté qui, contrairement à ce que soutiennent les laïcards, ne doit pas être cantonnée à la sphère privée.
    Content de te retrouver, mon frère
    Paix et amour en X

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  3. a j oublier mon frére ,des jeunes ont bruler une église dans le sud de la france.bien évidement comme l église n est plus considerer comme un lieu de culte il n y a meme pas eu un article dans le journal locale. l affaire a etait donner a la petite gendarmerie (pas a une police d élite).le ministre des cultes n a pas fait le déplacement ,préferent feter le ramadan sans doute.paix et amour en christ.

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