L'école de pensée à laquelle je fais référence dans ce billet affirme avec une véhémence fiévreuse que les dogmes n'ont pas leur place dans la maçonnerie en général mais même et surtout dans la maçonnerie rectifiée, qu'ils polluent sa pureté ésotérique transcendante par des opinions humaines aléatoires, qu'ils attestent la mainmise sur l’initiation du despotisme clérical...
Mais voilà : qu'en pensaient les créateurs du Régime rectifié ? qu'ont décidé ses instances rectrices ?
La dernière en date de ces instances fut le convent de Wilhelmsbad. Le compendium de ses décisions est le document intitulé "Recès du convent général tenu à Wilhelmsbad en juillet et août 1782", " fait à Wilhelmsbad le 1er septembre 1782, signé par le Président et tous les députés présents au convent". C'est un relevé de décisions qui fait toujours autorité, puisque rien n'est venu l'abroger.Qu'y lit-on ?
"Nous avons dressé un acte souscrit par nous tous et au nom de nos commettants, par lequel nous consacrons cette détermination sage (c'est-à-dire la renonciation à la filiation templière) et protestons au nom de tout l'Ordre des Francs-maçons réunis et rectifiés devant Dieu et devant nos frères, que l'unique but de notre association est de rendre chacun de ses membres meilleur et plus utile à l'humanité par l'amour et l'étude de la vérité, l'attachement le plus sincère aux dogmes, devoirs et pratiques de notre sainte religion chrétienne, par une bienfaisance active, éclairée et universelle dans le sens le plus étendu et par notre soumission aux lois de nos patries respectives."
Recès, section II (in Les Cahiers verts, numéro hors série : Les convents du Régime Ecossais Rectifié, avril 2005).
(Les caractères gras sont de mon fait).
Eh bien ! la messe est dite !
Eh bien ! la messe est dite !
Ceux qui excluent "l'attachement sincère aux dogmes...de notre sainte religion chrétienne" s'excluent eux-mêmes de "l'ordre des Francs-maçons réunis et rectifiés". C.Q.F.D.
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