vendredi 17 janvier 2014

Le génie du christianisme... et de Chateaubriand

Qui lit encore "Le Génie du christianisme" ? Sur les 66 millions de Français que compte aujourd'hui notre pays, nous ne devons guère être plus de dix !

Eh bien les autres ont tort.

C'est d'une lecture captivante. On y trouve en branle une intelligence souple, ingénieuse, aiguë, que n'alourdissent pas vraiment les avalanches par moments de références érudites (péché mignon de Chateaubriand auquel il cède même dans ses discours à la chambre des pairs, histoire de montrer qu'un poète pouvait être sérieux autant que les plus sérieux); Et quelle langue ! Ce n'est pas pour rien qu'on l'appela l'Enchanteur ! L'éclat des images, la cadence musicale et sonore de la phrase, le panache de chaque fin de chapitre... 


Le génie du christianisme, c'est aussi le génie de Chateaubriand.

Oui, c'est un régal de gourmet !


Et maintenant, cette appréciation d'un connaisseur bien placé :
« Chateaubriand aurait pu être un grand ministre. Je l'explique non point seulement par son intelligence aiguë, mais par son sens et sa connaissance de l'histoire, et par son souci de la grandeur nationale. J'observe également combien il est rare qu'un grand artiste possède des dons politiques à ce degré ».
Charles de Gaulle, cité par Philippe de Saint-Robert dans De Gaulle et ses témoins - Rencontres historiques et littéraires (Paris, Bartillat, 1999)


Chateaubriand, pair de France

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire